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études-coloniales
16 avril 2007

"la faute de l'ancienne puissance occupante" (Eric Hobsbawm)

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à droite, école à Brazzaville (Congo) en 1945 (source : base Ulysee, Caom)

 

chez les décolonisés dont la situation

se dégrade, il y a une tendance à dire que

c'est la faute de l'ancienne puissance

occupante

Eric HOBSBAWM (extraits)

 

La «manie de l'histoire» atteint-elle d'autres pays que les vieux pays industrialisés ?
- La décolonisation a vu la création de nouveaux États dépourvus d'histoire, ou bien avec une histoire qu'ils ne veulent pas accepter. Plus récemment, la fin de la guerre froide a provoqué une espèce de dégel de l'histoire telle qu'elle avait été établie à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il y a des révisions historiques un peu partout qui s'imposent – ou que l'on tente d'imposer. Tout cela a ouvert un espace extraordinaire pour une réinvention de l'histoire, largement mythologique, parce que ces histoires-là ne sont pas écrites par les historiens, mais par les gouvernements, les mouvements, les organisations, les groupes de pression.

Il arrive aussi que cet emballement historique soit le fait de groupes ethniques.
- En Grande-Bretagne, il n'existait pratiquement pas de mouvements nationalistes écossais et gallois avant la fin des années 60. De la même façon, en France, sous la IIIe République, des groupes littéraires voulaient sauver le provençal, mais sans aller jusqu'à former un mouvement politique. À l'intérieur des anciennes nations homogènes, des groupes d'identité partielle se sont progressivement détachés. Aux États-Unis, ce fut la redécouverte de l'ethnicité : l'idée qu'être américain ce n'est pas simplement devenir américain, mais c'est aussi souligner sa judéité, son italianité, son irlandisme, etc. Une tendance qu'on retrouve elle aussi partout, à des degrés divers. Aux États-Unis et en France, la centralité de l'État n'est pas mise en question ; histoire_franceen Espagne, en Belgique et même en Grande-Bretagne, si.
Une nation n'existe que par sa relation au passé. Même des nations nouvelles comme l'Australie tentent de se construire des racines. Bien sûr, pour les États-Unis et l'Australie, le passé disponible est beaucoup plus court que le nôtre. Il est d'autant plus court que ces pays ne sont pas en état d'utiliser l'histoire indigène. En revanche, en Amérique latine, les colons ont réussi à accaparer la tradition aztèque et inca contre les Espagnols. Dès lors, il n'est pas étonnant qu'un groupe ethnique ou prétendument ethnique qui tente d'établir son identité se mette à inventer son histoire. Jusqu'au cas ridicule de la soi-disant Padanie qui voudrait se séparer de l'Italie, au nom d'une histoire entièrement inventée.

Jusqu'à quel point de telles entreprises peuvent réussir ?
- Cela dépend de la gravité de la crise des grands États. On peut noter en tout cas que l'Union européenne, en encourageant l'autonomie des régions, a contribué au développement des identités locales. Les nationalistes écossais, qui voulaient l'indépendance, ont constaté que cela ne marchait pas et demandent désormais l'autonomie de la région à l'intérieur de l'Europe. À Bruxelles, de telles revendications ne sont pas vues d'un mauvais oeil, car l'Europe des régions est plus maniable qu'une Europe des nations.
(...)

Comment jugez-vous la tentative d'inscrire dans la loi française les «bienfaits» de la colonisation ?
- Si on regarde l'affaire du point de vue des anciens pays colonisés, on voit que ceux qui se sentent bien dans le monde d'aujourd'hui, par exemple l'Inde ou le Vietnam, examinent leur colonisation avec une certaine sérénité. En Inde, il n'y a pas de mouvement antianglais, pas plus qu'il n'y a de mouvement antiaméricain au Vietnam – après tout, les Vietnamiens ont battu les Américains. En revanche, chez les décolonisés dont la situation se dégrade, il y a une tendance à dire que c'est la faute de l'ancienne puissance occupante. Néanmoins, à mon sens, c'est pour les anciens empires que la difficulté d'écrire une histoire équilibrée est la plus grande, et je pense qu'ils devraient s'abstenir. À cet égard, la France est l'un des rares pays qui ait cherché à passer une loi sur sa colonisation pour indiquer l'orthodoxie.

Un débat comparable au débat français a-t-il lieu en Grande-Bretagne ?
- Non, ce n'est pas une affaire brûlante. Notre empire a toujours été en dehors de l'unité nationale et a joué un rôle moindre dans l'opinion publique ouvrière, alors qu'en France une partie de l'empire, l'Algérie par498861_609859 exemple, a été partie intégrante du territoire national, ce qui pose le problème postimpérial. Mais il reste chez nous le problème de certaines minorités, chez lesquelles on trouve la tentation de juger l'empire. C'est le cas des Pakistanais islamistes, pour qui c'est une façon de signifier leur refus de s'assimiler aux Anglais. Pour une partie de l'islam, l'impéralisme n'est pas mort. Au reste, la décolonisation a été, et de loin, plus problématique au Pakistan et au Bangladesh qu'aux Indes, et l'immigration indienne est plus à l'aise avec sa présence en Angleterre.
(...)

Les jeunes Français issus de l'immigration ont-ils raison de juger que l'enseignement de l'histoire ne donne pas assez de place à leur histoire ?
- Il est légitime de critiquer les programmes scolaires et universitaires, parce que l'histoire y est en grande partie nationale et ne tient pas assez compte du fait que la population de la France ou de l'Angleterre est multiculturelle. Mais cela ne veut pas dire que n'importe quel épisode qui intéresse tel ou tel groupe doit être enseigné avec la même importance. Ces groupes sont libres de développer leur propre littérature, leurs propres institutions, etc. L'important est de réfléchir aux épisodes historiques qui, en dehors de la nation, doivent malgré tout faire partie de l'acquis d'un citoyen. En ce sens, évidemment il faudra réviser certains globalizationaspects de l'histoire nationale et rééquilibrer le rôle du pays dans le monde. Les programmes nationaux doivent s'insérer dans le contexte de l'histoire mondiale. Je ne dis pas qu'il faille substituer l'une à l'autre : après tout, les États nationaux continuent d'exister, et il est normal et légitime que les citoyens de ces pays reçoivent une éducation historique axée sur cette réalité. Mais, même si c'est difficile, il faut parvenir à trouver cet équilibre, surtout dans le contexte d'une globalisation. Là est à mon avis l'une des grandes tâches qui attend les responsables des systèmes éducatifs. Dans cette tâche, les historiens peuvent aider.

propos recueillis par Éric Aeschimann,
Libération, 14 avril 2007

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Eric Hobsbawm est né en 1917

 

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L'âge des extrêmes :
le court vingtième siècle, 1914-1991

(éd. Complexe, 2003)

 

Eric_Hobsbawm
Franc-Tireur. Autobiographie
(2005)

 

 

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29 avril 2008

Yvan-Georges Paillard

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Yvan-Georges Paillard (1928-2007)

historien de Madagascar au temps colonial

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Yvan-Georges Paillard, né en 1928, historien de Madagascar, est décédé le 22 novembre 2007. Il était maître de conférence honoraire à l'université de Provence et ancien directeur adjoint de l'institut d'histoire des pays d'outre-mer (IHPOM). Il avait aussi enseigné à l'université de Madagascar et assuré un service de cours à l'université de Berkeley. Ses recherches et ses publications étaient principalement consacrées à l'histoire de Madagascar aux XIXe et XXe siècles et à celle du colonialisme français.

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un homme chaleureux, un historien scrupuleux

J’ai été le collègue d’Yvan Paillard depuis 1985-1986. J’ai trouvé auprès de lui une amitié spontanée et une collaboration jamais démentie. Nous avons eu souvent les mêmes étudiants ; ceux-ci trouvèrent chez lui toujours la même disponibilité, la même écoute attentive.

Yvan Paillard fut longtemps l’animateur dévoué de l’Institut d’Histoire des Pays d’Outre-Mer aux côtés d’Anciens de l’Université de Provence comme Régine Goutalier et sous la direction de Jean-Louis Miège qui lui confia la responsabilité de nombreuses rencontres.

Tout le monde connaissait et estimait l’enseignant compétent et apprécié, l’Homme discret et chaleureux, l’Historien auteur de nombreux travaux sur et l’auteur d’une magistrale synthèse publiée en 1994, Expansion occidentale et dépendance mondiale. Yvan Paillard appartenait à la première génération de l’Université de Madagascar, après l’indépendance de ce pays. Il avait participé activement à sa genèse et il a été un spécialiste reconnu de l’histoire de la Grande Ile. Il fut historien scrupuleux, soucieux de ne rien avancer sans la preuve des archives et, à cet égard, il a été un modèle pour les jeunes chercheurs.

Marc MICHEL
professeur émérite à l'université de Provence

 

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Paillard_portrait_photo

les ouvrages et articles d'Yvan-Georges Paillard

 

 

 

- Les incertitudes du colonialisme. Jean Carol à Madagascar, l'Harmattan, 1990. [Jean Carol, 1848-1922]

- Expansion occidentale et dépendance mondiale, fin du XVIIIe siècle-1914, éd. Armand Colin, coll. "U", 1994 et 1999.

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- Australes : études historiques aixoises sur l'Afrique australe et l'océan Indien occidental, préf. [et présentation de] Marc Michel et Yvan-G. Paillard, l'Harmattan et IHCC d'Aix-en-Provence, 1996.

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- «Les échanges de population entre la Réunion et Madagascar à la fin du XIXe : un marché de dupes», in Minorités et gens de mer dans l'océan Indien, XIXe siècle, n° 12, 1979.

- «Les recherches démographiques sur Madagascar au début de l'expansion coloniale et les documents de l'"AMI"», Cahiers d'études africaines, 1987, vol. vol. 27, no 105-106, p. p. 17-42.

- «Domination coloniale et récupération des traditions autochtones. Le cas de Madagascar de 1896 à 1914», Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, janvier-mars 1991, p.73-104.

- «Les avatars de la "Grande Nation" à Madagascar de 1895 à 1914», in Révolution française et océan Indien, prémices, paroxysme, héritages et déviances, textes réunis par Claude Wanquet et Benoît Jullien, l'Harmattan, 1996.

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- «De l’exploration à la reconnaissance : Madagascar dans la seconde moitié du XIXe siècle», Sources, Travaux Historiques, n°34-35, Actes du colloque International de Bordeaux, «Découvertes et Explorateurs», Paris, L’Harmattan, 1994, p. 289-299.

- «Faut-il admettre les jeunes "indigènes" dans les collèges français de Madagascar (1913)», in L’Information Historique, n° 33, Mai-Juin 1971, p. 115-120.

- «Victor Augagneur, socialisme et colonisation», in Bulletin de l’Académie malgache, tome 52/1-2, Tananarive, 1974, p. 65-79.

- «Les premières générations d’auxiliaires merina de l’administration coloniale et l’identification d’une nation moderne (1896-1914)», La nation malgache au défi de l’ethnicité, dir. Françoise Raison-Jourde et Solofo Randrianja, Khartala, 2002, p. 153-168.

- (2000). «La Colonisation par le verbe ? Le discours colonial et la diffusion de la langue française (fin XIXe-début XXe s.)», dans Dubois, C., Kasbarian, J.-M. & Queffélec, A. (éds), L'expansion du français dans les Suds (XVe-XXe siècles). Hommages à D. Baggioni (Actes du colloque international d'Aix-en-Provence, Mai 1998), Aix-en-Provence, Publications de l'Université de Provence, 2000, p. 191-197.

- «Les étapes de la colonisation de l’Afrique subsaharienne», Historiens et géographes, juillet-août 1999, n° 367, p. 137-150.

- «Les Rova de Tananarive et Ambohimanga : représentations et manipulations coloniales (fin XIXe siècle-1939)», Annuaire des pays de l'océan Indien, 1999/2000, vol. 16, p. 325-356.

 

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Madagascar_foire_1923

 

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Paillard_portrait_photo

 

textes d'Yvan-Georges Paillard

Les incertitudes du colonialisme

 

 

 

incertitudes_colonialisme_couvA-t-on moralement le droit de priver par la conquête coloniale des nations lointaines de leur liberté ? Leur assurances de "civilisés" face à des peuples réputés inférieurs rassure très vite les rares Européens qui, à la fin du XIXe siècle, se posèrent la question.

Romancier, journaliste Gabriel Laffaille, alias Jean Carol, partage cette bonne conscience. Mais le voici qui, fin 1895, s'embarque pour Madagascar comme secrétaire particulier du résident général Laroche, chargé de mettre en place un régime de protectorat français. Hommes de bonne volonté, Laroche et Carol découvrent dans les "Hova" (les Mérina) une nation certes techniquement en retard, mais qui possède une civilisation originale avec ses propres valeurs et qui, éprise de progrès, souhaite n'adopter des Européens que les innovations convenant à son génie particulier.

Avec les cadres Mérina Laroche organise une collaboration qui ménage leur susceptibilité tout en préservant les intérêts métropolitains. Carol envoie au Times des correspondances où, faisant part de ses étonnements, il veut éveiller la curiosité et la sympathie de ses compatriotes pour les dominés.

Mais le protectorat devient rapidement colonie pure et simple. Laroche cède la place à Gallieni : dans la "paix française" que Gallieni doit faire régner, plus question de dialoguer avec les Malgaches. Dénonçant dans Le Temps les méthodes militaires qui le révulsent, Carol est bientôt prié de se réembarquer. À Paris, il regroupe ses articles dans le livre Chez les Hova..., publié en 1898.

Solidaire par patriotisme de la prise de possession, mais le coeur torturé, il se fait un devoir de témoigner, rejoignant le petit groupe de ceux par la faute de qui l'européocentrisme cesse d'être tranquille.

 

Les incertitudes du colonialisme. Jean Carol à Madagascar,
Yvan-Georges Paillard,
l'Harmattan, 1990, quatrième de couverture

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une femme hova en filanzane (chaise à porteurs)

 

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«Les Rova de Tananarive et Ambohimanga : représentations et manipulations coloniales (fin XIXe siècle-1939)», résumé

Le terme malgache de rova, enceinte entourant la résidence royale et se situant toujours sur une hauteur, est aussi traduit par celui de "colline sacrée". Cet article pose la question de savoir si les Français, à partir de la fin du XIXe siècle, coloniaux ou métropolitains, étaient conscients de la signification de ces rova pour leurs nouveaux sujets les Malgaches, l'importance de cette image transparaissant ou non dans les expositions universelles (Paris 1889, Marseille 1906 et 1922, Vincennes 1931) et les récits de voyage.

Sous le gouverneur général Albert Picquié, le site d'Ambohimanga, dans les environs de Tananarive, redevient un haut lieu historique reconnu. C'est une manifestation de la "politique d'association" que le gouverneur général veut mettre en place à Madagascar, visant à se rapprocher des autochtones et à les ouvrir aux techniques modernes tout en les préservant de tout déracinement culturel. Le rapatriement des cendres de l'ex-reine Ranavalona III en 1938 favorise un regain de fidélité à la famille royale. Mais les diverses célébrations coloniales aux rova de l'après-guerre n'empêcheront pas l'avènement de l'indépendance.

«Les Rova de Tananarive et Ambohimanga : représentations et manipulations coloniales (fin XIXe siècle-1939)», Annuaire des pays de l'océan Indien, 1999/2000, vol. 16, p. 325-356.

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la reine Rasoherina (1863-1868)

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Les recherches démographiques sur Madagascar
au début de l'expansion coloniale - résumé

L'exploitation des archives coloniales, et précisement des archives médicales de l'AMI (Assistance Médicale Indigène), mise en place à Madagascar des 1898, fournit de précieuses informations sur : la population de l'île au début du XXe siecle (estimée à 2,5 ou 3 millions), sa distribution, les variations dans les taux de natalité et de mortalité, ainsi que sur les maladies, leur diffusion et leurs effets démographiques.

«Les recherches démographiques sur Madagascar au début de l'expansion
coloniale et les documents de l'"AMI"»
, Cahiers d'études africaines, 1987,
vol. vol. 27, no 105-106, p. p. 17-42

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Majunga__Madagascar__mai_1895
débarquement à Madagascar, mai 1895

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témoignages

J'ignorais la disparition de M. Paillard dont je garde un excellent souvenir. Ayant perdu le contact avec l'IHPOM (j'avais déposé un sujet de thèse sur Léon Cayla à Madagascar en 1988, mais je n'ai pu mener à bien ce projet), c'est donc par vous que j'apprends son décès.

J'étais coopérant en Algérie quand je rencontrai le fils de Léon Cayla qui y travaillait. Il me parla de son père et me proposa de consulter ses archives à son domicile à Saint-Germain-en-Laye. Je fis part à M. Paillard de cette découverte, et il me conseilla vivement d'en tirer parti. J'avais soutenu une maîtrise avec Jacques Valette sur l'Algérie en 1983 à Poitiers, mais M. Valette n'était pas intéressé par Léon Cayla.

Il m'accueillit à Aix avec la plus grande cordialité, et me donna tous les conseils nécessaires pour ce travail. Les archives étaient très importantes, je mis du temps à les dépouiller. Il y avait un très grand nombre de photos notamment, la correspondance avec Lyautey, dont Cayla était le disciple et l'ami, etc.

Je rencontrai M. Paillard à plusieurs reprises avant la soutenance du DEA, notamment au cours d'un colloque à Aix en 1988 à l'IHPOM dirigé par Jean-Louis Miège, et il fit preuve à chaque fois de la même gentillesse, et j'avais besoin d'être rassuré car M. Miège était impressionnant...

Après la soutenance (le jury était composé de Miège et lui-même), il m'encouragea à poursuivre mon travail et me parla de Madagascar où il avait enseigné, et dont il gardait un souvenir enthousiaste.

Jean-Pierre Jourdain
(Montgeron, Essonne)

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Yvan-Georges Paillard, 1928-2007

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12 mars 2007

les Français d'Oujda à l'époque coloniale

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pour un dictionnaire des Français

 

d'Oujda à l'époque coloniale

 

histoire d'une ville cosmopolite

 

Nous avons reçu le message suivant :

demande

Je prends la liberté de vous féliciter tout d'abord de vos grands efforts pour la découverte de la mémoire coloniale. Il est très primordial pour moi de vous informer que je travaille sur un : Dictionnaire des Français d'Oujda, 1830-1956. C'est un appel pour toutes les personnes concernées par la "nostaloujdie" et la mémoire coloniale, qui sont deux phases d'une ville cosmopolite jadis. Merci

posté par Badr Maqri, lundi 12 mars 2007 à 21:29


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bibliographie


- Oujda. Une ville frontière du Maroc, Yvette Katan, coll. "Histoires et perspectives méditerranéennes", L'Harmattan, 1991.

présentation éditoriale

Cet ouvrage est moins une monographie urbaine qu'une étude des interrelations entre les groupes ethno-confessionnels musulmans, juifs, chrétiens et des fractures opérées à l'intérieur de ces groupes par l'attribution plus ou moins complète de la citoyenneté française. La non-intégration dans la cité française, une politique scolaire concomitante ségrégative (étudiée ici très précisément) ne furent-elles pas un facteur accélérateur du nationalisme marocain et pour les juifs rejetés aussi de la communauté marocaine, de l'adhésion au sionisme ? À l'évidence en effet, la disparition presque complète des juifs dans cette ville comme ailleurs au Maroc pose le problème de leur intégration dans un pays qu'ils aimaient, dont ils gardent la nostalgie et où leurs ancêtres étaient installés depuis des millénaires.

 

 

iconographie

 

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avenue de France et banque d'État
 

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avenue Mohammed V et banque d'État (carte ayant circulé en 1959)

 

Oujda__2_
les "Galeries Lafayette de Paris" et la fontaine de la place de Gaulle

 

Oujda__3_
la Subdivision (carte ayant circulée en 1950)

 

Oujda__4_
le Grand Hôtel Simon

 

Oujda__5_
le Grand Hôtel Simon

 

Oujda__6_
arrivée d'un train en gare d'Oujda

 

Oujda__7_
la gare d'Oujda

 

Oujda__9_
lycée de jeunes filles

 

Oujda__10_
avenue de France, vers l'église Saint-Louis d'Anjou

 

Oujda__11_
rue du maréchal Bugeaud, bazar Verney

 

Oujda__14_
bazar Verney, av. du maréchal Bugeaud

 

Oujda__12_
photo de personnage anonyme à Oujda, 1948

 

Oujda__15_
le quartier européen

 

Oujda__17_
la rue du maréchal Bugeaud

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ajout de quelques photos, le 10 décembre 2007

 

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rue du maréchal Bugeaud, café Simon
 

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Oujda, la gare
 

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hôtel Lutetia

 

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internat du collège de jeunes filles (image un peu floue)

 

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plan d'eau du parc René Maître
 

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le Camp, intérieur de l'hôpital
 

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Oujda, la medina

 

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ajout d'autres photos, le 20 janvier 2008

 

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cour du lycée de jeunes filles Paule Fertin

 

Oujda_deux_femmes_plan
qui sont ces deux femmes...?
19 novembre 2011, un correspondant, Gérard Rastoll, nous précise
que la femme située à gauche est probablement sa mère, née en 1920

 

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la Région civile


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église



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entrée de la mosquée



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le grand hôtel Simon



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hôtel Simon



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hôtel Terminus


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le marché


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monument aux morts, carte datée du 20 mai 1954

 

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le palais de Justice

 

Oujda_plcae_couleurs



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rue du maréchal Bugeaud

 

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Comptoir des Mines, rue Gambetta

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photos envoyées par Badr Maqri, juin 2008


 

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Sidi Yahya


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lycée de garçons

 

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école Lavoisier, 1935


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fanfare municipale, fin années 1940

 


 

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19 octobre 2012

la vérité historienne sur le 17 octobre 1961

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pour de Gaulle, il était hors de question

de laisser le FLN faire une démonstration

de force en plein Paris

Jean-Paul BRUNET

 

INTERVIEW - Jean-Paul Brunet, auteur de Police contre FLN, le drame du 17 octobre 1961, affirme que Maurice Papon a eu le tort de se laisser surprendre par l'ampleur de la manifestation.

LE FIGARO. - Comment expliquer le drame du 17 octobre 1961?

Jean-Paul BRUNET - La guerre d'Algérie durait depuis sept ans. De Gaulle menait des négociations avec le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne), tandis que le FLN commettait de fréquents attentats contre la police parisienne. Les forces de l'ordre avaient déploré 48 tués et 140 blessés entre 1958 et 1961. La tension était extrême. Des barrières de béton armé et des guérites en ciment entouraient les commissariats. Certains agents étaient tentés de ne plus obéir à leur hiérarchie et de se faire justice eux-mêmes.

Quelle est la responsabilité de Maurice Papon, préfet de police de l'époque?

Sa responsabilité est pleinement engagée, mais il ne faut pas trop personnaliser cette affaire. Le préfet n'a fait qu'obéir aux instructions du général de Gaulle en réprimant la manifestation.

Pour le chef de l'État, il était hors de question de laisser le FLN faire une démonstration de force en plein Paris.

Papon a eu le tort de se laisser surprendre par la manifestation. Il n'en a été averti qu'au petit matin du 17 octobre et disposait de peu d'hommes pour réagir. Ce fait a joué un rôle non négligeable. Moins les policiers sont nombreux face à une manifestation, plus le risque existe qu'ils se montrent violents pour la contenir. En outre,

Papon avait tenu des propos très douteux qui semblaient encourager les policiers à commettre des bavures et promettre de les couvrir.

Que s'est-il passé exactement?

Le soir du 17 octobre, alors que la nuit était tombée, 20 000 à 30 000 Algériens encadrés par le FLN se rendent à Paris par toutes les voies d'accès. Certains sont venus sous la contrainte, de peur des représailles en cas de refus. Mais le FLN était aussi en train de réussir à fédérer le sentiment nationaliste des Algériens en métropole.

Au pont de Neuilly, le choc avec la police a été terrible. Le jour même, on ne compte que 4 ou 5 victimes parmi les manifestants. Mais plus de 11 000 sont arrêtés et internés. Une partie d'entre eux vont être passés à tabac le lendemain. En totalisant les morts du 17 octobre, ceux du 18, les blessés ultérieurement décédés et les victimes supposées d'éléments incontrôlés de la police en dehors de la manifestation, j'évalue les victimes à 14 certaines, 8 vraisemblables, 4 probables et 6 possibles, soit un total de 32 en comptant large.

Le chiffre de plusieurs centaines de victimes, souvent avancé, serait donc sans fondement?

On n'arrive à ce chiffre fantaisiste qu'en attribuant à la police des meurtres d'Algériens perpétrés par le FLN, qui cherchait à raffermir son contrôle sur les Algériens en métropole. Le FLN tuait des Algériens qui refusaient de rejoindre ses rangs, de payer leurs «cotisations» ou d'observer les préceptes coraniques. Des militants du mouvement rival de Messali Hadj ont aussi été assassinés au cours de ces semaines. Au total, plusieurs milliers d'Algériens ont été tués par le FLN en métropole pendant la guerre d'Algérie.

Que pensez-vous de l'idée de repentance?

Pour un historien, cette notion n'a pas de sens. Je suis atterré de voir ma discipline instrumentalisée pour conforter des positions moralisantes ou politiques. L'histoire n'a pas à porter de jugement moral, mais à tenter d'expliquer comment les événements ont pu survenir.

source : Le Figaro politique

 

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11 septembre 2012

exposition "indépendances africaines"

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Indépendances africaines

La plupart de ces pays étaient d’anciennes colonies françaises. Quelles sont les traces de ce passé colonial sur les jeunes générations ? Quel est leur héritage ? Quelle est leur mémoire ?
Comment gérer l’après-indépendance ? L’assimilation à la culture colonisatrice, la mémoire historique locale oubliée, la domination d’un langage… Chaque histoire est unique et sa transmission indispensable. Ici et là-bas.

Pour en savoir plus :

• Des articles :
“Julius Lips et la riposte du sauvage. L’homme blanc vu par les indigènes” Pierre Centlivres, Terrain n°28, 
“Miroirs du colonialisme” Gérard Lenclud, Terrain n°28, Miroirs du colonialisme (texte intégral).
“Quand la mémoire resurgit. La rébellion de 1947 et la représentation de l’État contemporain à Madagascar”, Jennifer Cole, Terrain n°28, Miroirs du colonialisme (texte intégral).
“Charles de Foucauld face aux Touaregs. Rencontre et malentendu”, Dominique Casajus, Terrain n°28, Miroirs du colonialisme (texte intégral).
“«Il a tué les chefs et les hommes.» L’anthropologie, la colonisation et le changement social en Nouvelle-Calédonie”, Michel Naepels, Terrain n°28, Miroirs du colonialisme (texte intégral).
“«Merci à vous, les Blancs, de nous avoir libérés !» Le cas des Dìì de l’Adamaoua (Nord-Cameroun)”, Jean-Claude Muller, Terrain n°28, Miroirs du colonialisme.
“Au nom des «vrais Africains». Les élites scolarisées de l’Afrique coloniale face à l’anthropologie (1930-1950)”, Benoît de L’Estoile, Terrain n°28, Miroirs du colonialisme (texte intégral).
“La psychanalyse au secours du colonialisme. À propos d’un ouvrage d’Octave Mannoni”, Maurice Bloch, Terrain n°28, Miroirs du colonialisme (texte intégral).

• Sites et Blogs :
Slate Afrique, l’association Esprit d’ébène , études colonialesle site agriculturesune interview de l’organisateur de l’exposition “Diaporas et indépendances africaines”.

• A voir :
Exposition “Diaporas et indépendances africaines” du 6 au 17 septembre sur le Parvis de l’Hôtel de Ville de Paris.

Publié le par blogterrain

 

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6 juillet 2012

Cayenne : quand l'injustice crée le droit

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le procès des insurgés de Cayenne, 1931

 

Programmé dans le cadre de l’exposition sur le procès des insurgés de Cayenne présentée aux Archives départementales de Loire-Atlantique du 9 février au 26 juin 2011, ce colloque prolongeait la réflexion sur la légitimité de la révolte face à l’injustice, avec l’intervention de spécialistes, parmi les meilleurs de la question coloniale et de l’histoire du droit. Les Archives départementales proposent l'accès en ligne aux actes du colloque.

Fallait-il condamner - et peut-être à la peine capitale - dans une ville et un département marqués par la traite négrière, des émeutiers qui se révoltèrent pour que soit appliqué le plein exercice de la citoyenneté en Guyane ? L’intérêt de la République n’était-il pas plutôt de jeter un voile sur les émeutes et d’ouvrir la voie à l’émancipation des populations soumises au régime d’exception en vigueur dans les colonies ?

Mais en légitimant la révolte face à l’injustice dans la plus pure tradition des principes déclarés en 1789, la décision d’acquittement de la cour allait-elle constituer un précédent générateur de droit ? Cette jurisprudence pouvait-elle influer la politique coloniale du gouvernement et améliorer la situation sur place dans les colonies ?

Autant de questions, parmi d’autres, auxquelles ce colloque a tenté d’apporter des réponses et, ainsi, montrer la portée historique du procès des insurgés de Cayenne à Nantes en 1931.

Les avis exprimés dans les communications relèvent de la responsabilité exclusive des auteurs.

© Tous droits réservés.

 

Introduction générale : retour sur le procès des insurgés de Cayenne à Nantes en 1931

Couverture Livret P

Parce qu’ils voulaient l’Égalité dans l’expression de leurs droits citoyens, quatorze Guyanais ont été, en 1928, privés de leur liberté. Mais, dans un élan de Fraternité, douze jurés de la cour d’assises de Loire-Inférieure les ont rendus à la Liberté. Puisant largement dans leurs fonds judiciaires, les Archives départementales ont raconté cette histoire oubliée au travers d'une grande exposition ; une histoire d’injustices et de droit, où la loi a été bafouée, où des vies ont été prises, où la parole des avocats a fait s’exprimer la solidarité républicaine entre métropole et Guyane, entre ville au passé négrier et colonie atlantique. Ce procès des insurgés de Cayenne est une leçon d’Histoire.

Télécharger le livret de l'exposition (pdf 4,49 Mo).

La question coloniale dans l’historiographie française : état des lieux

Guadeloupe, Guyane, Martinique en 1848-1898 : trois colonies françaises des Caraïbes sous l’optique de l’histoire et de l’historiographie

par Oruno D. LARA, directeur du Centre de recherches Caraïbes-Amériques (CERCAM). Télécharger le texte.

La politique coloniale française aux Caraïbes, fin XIXe siècle - années 1930 : repères historiographiques et débats, par Nelly SCHMIDT, directrice de recherche au CNRS - université Paris IV-Sorbonne, CERCAM. Télécharger le texte.

Les contrastes de l'historiographie coloniale française : de la gloire impériale à la redécouverte de l'esclavage, par Catherine COQUERY VIDROVITCH, professeure émérite d’histoire contemporaine, université Denis Diderot, Paris 7. Télécharger le texte.

Le pavillon de la Guyane à l'exposition coloniale de 1931 © ADLA

La France et ses colonies dans les années 1920 et 1930 : entre réalités économiques et fantasmes exotiques

Droit colonial et discours protestataire dans la France des années 1920 – 1930, par Alain RUSCIO, docteur ès Lettres, historien spécialiste de la colonisation française. Télécharger le texte.

Le pavillon de la Guyane à l'exposition coloniale de Paris, 1931, par Catherine HODEIR, enseignante à l'université d'Amiens, chercheuse, unité mixte de recherche Institutions et dynamiques historiques de l’économie (IDHE). Télécharger le texte.

Tous colonialistes ? Les géographes français et l’idéologie coloniale, par Pascal CLERC, maître de conférences en géographie, université Lyon 1, équipe épistémologie et histoire de la géographie (EHGO) Géographie-cités. Télécharger le texte.

Vue générale de Cayenne dans les années 1930 © ADLA

La Loire-Inférieure et la Guyane dans les années 1920 et 1930 : une époque et deux mondes

Portrait sociopolitique de la Loire-Inférieure au temps de l'affaire Galmot, par Marcel LAUNAY, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Nantes. Télécharger le texte.

La Guyane française au temps de l'affaire Galmot : entre pratiques coloniales et idéal républicain, par Serge MAM LAM FOUCK, professeur d’histoire contemporaine à l’université des Antilles et de la Guyane.

La figure de « Papa Galmot » et les représentations populaires liées à l'exploitation de l'or et du bois de rose en Guyane, par Marie José JOLIVET, anthropologue, directrice de recherche émérite à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Télécharger le texte.

Croquis de scène de crime, meutre de G. Bourgarel, mai 1929 © ADLA

Faire l’histoire d’un procès colonial : variété des sources, ambivalence du récit ?

Parcours d'historien entre les différentes institutions conservant des sources sur l'histoire du procès, par André BENDJEBBAR, agrégé de l’université, docteur en histoire.

Faire l’histoire du procès des insurgés de Cayenne à partir des fonds des Archives départementales de Loire-Atlantique. Constitution, langages et portée des fonds d’archives mobilisables sous le regard critique de l’archiviste, par Samuel BOCHE, attaché, Archives départementales de Loire-Atlantique. Télécharger le texte.

Le fonds Galmot aux Archives municipales de Bordeaux, par Agnès VATICAN, directrice des Archives municipales de Bordeaux.

Témoignage d'Henriette DORION-SEBELOUE, présidente de l'Union des Guyanais et Amis de la Guyane, petite fille d’Yves SERVAIS-EUSTACHE, victime des émeutes de Cayenne.

Témoignage de Pierre FOURNY, fils d’Alexandre FOURNY, un des avocats du procès des émeutiers.

Gaston Monnerville sur les marches du palais de justice de Nantes © Archives littéraires suisses

Quand les avocats entrent en scène : mécanismes et enjeux des plaidoiries

Alexandre Fourny : une exception nantaise, par Serge DEFOIS, docteur en histoire contemporaine, chargé de cours à l'Institut d'études judiciaires de l'université de Nantes.

Une heure magique : la plaidoirie de Gaston Monnerville au procès des insurgés de Cayenne, par Jean DANET, maitre de conférences à l’université de Nantes, avocat honoraire au barreau de Nantes. Télécharger le texte.

Départ des acquittés le 9 avril 1931 à Saint-Nazaire © ADLA

Le procès des insurgés de Cayenne à Nantes : épiphénomène ou moteur de l’histoire ?

Vécu colonial et « assimilation » professionnelle : des avocats-défenseurs circonspects, par Bernard DURAND, professeur émérite d’histoire du droit, université de Montpellier. Télécharger le texte.

Renvoyés – « Nom principe République honneur France ». Les causes et les effets de l’application des articles 542 et suivants du Code d’instruction criminelle dans l’affaire des « émeutiers » de Cayenne, à partir de 1928, par Eric de MARI, professeur d histoire du droit, responsable du groupe de recherche en histoire du droit colonial, université Montpellier 1. Télécharger le texte.

La question de la citoyenneté dans les colonies après le procès des insurgés de Cayenne, par Florence RENUCCI, chargée de recherche au CNRS, Centre d'histoire judiciaire, université Lille 2.

Palais de Justice de Nantes © ADLA

Conclusion et synthèse du colloque

Par Denis SALAS, enseignant et chercheur à l'École nationale de la magistrature, secrétaire général de l’Association française d'histoire de la justice.

Crédits

Organisation : Département de Loire-Atlantique.

Mise en œuvre : Archives départementales de Loire-Atlantique.

Partenariats : Université de Nantes (Faculté de droit et des sciences politiques et Centre de recherches en histoire internationale et Atlantique – CRHIA), Université des Antilles et de la Guyane, Association française d'histoire de la justice (AFHJ).

Conseil scientifique : André Bendjebbar (agrégé de l’université, docteur en histoire), Michel Catala, (professeur d'histoire contemporaine à l'université de Nantes, directeur du CRHIA), Jean Danet (avocat honoraire au barreau de Nantes, maitre de conférences à l’université de Nantes), Bernard Salvaing (professeur d'histoire contemporaine à l'université de Nantes et membre du CRHIA), pour les Archives départementales de Loire-Atlantique : Jean-François Caraës (directeur adjoint des Archives départementales), Philippe Charon (directeur des Archives départementales), Fabrice Cheignon (attaché de conservation du patrimoine).

Les avis exprimés dans les communications relèvent de la responsabilité exclusive des auteurs.

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13 avril 2012

décès de Ben Bella

 
Algérie: qui était Ahmed Ben Bella?

 

décès de Ahmed Ben Bella

 

Ahmed Ben Bella, militant indépendantiste de la première heure, est décédé. Il a été président de l'Algérie entre 1963 et 1965.

AFP

Ahmed Ben Bella est décédé à l'âge de 95 ans ce mercredi. Retour sur le parcours de ce militant indépendantiste devenu le premier président de l'Algérie et qui rêvait d'incarner le Tiers-Monde émergent. 

Ahmed Ben Bella est décédé ce mercredi [11 avril 2012] à l'âge de 95 ans. Lui qui fut le premier président de l'Algérie indépendante de 1962 à 1965, il fut l'un des pionniers du déclenchement de la guerre d'indépendance contre la France, Il a payé son engagement politique de 24 ans de prison, après quoi il s'est voulu l'incarnation du Tiers-Monde émergent. Cet homme, "courageux et bagarreur" selon ses proches, aura combattu toute sa vie. Et même jusqu'à la fin quand les problèmes dus à son âge avancé se sont succédés. 

C'est à la frontière marocaine, à Maghnia, qu'il est né le 25 décembre 1916. Ses parents, paysans pauvres du sud marocain, s'y étaient installés. Après des études secondaires à Tlemcen (ouest), Ahmed Ben Bella part en France pour y faire son service militaire. Il adhère en 1937 au Parti du peuple algérien (PPA) du "père" du nationalisme algérien Messali Hadj.  

En 1944, il est cité quatre fois à la bataille de Monte Cassino (Italie), où il faisait partie d'une unité d'élite, le 5e régiment de tirailleurs marocains (RTM). Il y a perdu deux de ses frères. Il a été décoré de la Médaille militaire par le général de Gaulle, chef de la France Libre. Il raconte cet épisode dans les colonnes de L'Express en 1995.  

 

Retour en Algérie

Ce sous-officier de l'armée française est bouleversé à son retour en Algérie en 1945 par l'ampleur de la répression française des manifestations d'"indigènes". Il rejoint alors le Parti du peuple algérien, rebaptisé Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et devient membre de sa troupe de choc, l'Organisation spéciale (OS).  

Ahmed Ben Bella se distingue alors en organisant le hold-up de la poste d'Oran pour remplir les caisses de son parti. Arrêté en 1950 et condamné à 7 ans de prison, il s'évade de la prison de Blida en 1952 et rejoint un premier noyau de dirigeants nationalistes algériens installés au Caire.

Dans la capitale égyptienne, il se lie d'amitié avec le président Gamal Abdel Nasser, patron des "officiers libres", qui deviendra son mentor politique et apportera un soutien multiforme à sa demande au soulèvement algérien. En novembre 1954, il est l'un des 22 chefs historiques initiateurs du Front de Libération Nationale (FLN) contre la France coloniale.

 

Ben Bella et De Gaulle...

La guerre d'Algérie pour toile de fond, il retrouve son "adversaire", le général de Gaulle. "J'ai une immense estime pour de Gaulle. Adversaires, nous l'avons été, et l'affrontement a forgé le respect mutuel. Quand il est revenu au pouvoir, en 1958, je savais qu'il serait redoutable, mais la stature historique du personnage me donnait confiance sur le long terme. Chef militaire, c'est lui qui nous a porté les coups les plus durs. (...) De Gaulle n'était pas un politicien. Il avait cette dimension universelle qui fait trop souvent défaut aux dirigeants actuels", disait-il dans cet article datant de 1995. 

En octobre 1956, son avion est intercepté par l'armée française au dessus d'Alger. Il est emprisonné en France jusqu'à la fin de la guerre d'Algérie, en 1962. Il s'allie alors avec le chef d'Etat major de l'Armée de libération nationale (ALN), le colonel Houari Boumediene, et se fait élire, en 1963, premier président de la République algérienne indépendante.

 

Une courte présidence

Charismatique et populaire, il tente d'implanter le "socialisme autogestionnaire" après son arrivée au pouvoir en septembre 1962. Il rêve d'incarner aux côtés du Cubain Fidel Castro, de l'Egyptien Gamal Abdel Nasser, de l'Indien Nehru et du Chinois Mao Tsé-Toung la lutte "anti-impérialiste" et le "non-alignement" du Tiers-Monde émergent. 

Il rêve d'incarner aux côtés du Cubain Fidel Castro la lutte

Il rêve d'incarner aux côtés du Cubain Fidel Castro la lutte "anti-impérialiste" et le "non-alignement" du Tiers-Monde émergent.

AFP

Mais il n'est pas resté longtemps à la tête du pays bien que confirmé par les urnes comme chef de l'Etat le 16 septembre 1963. Son compagnon, ministre de la Défense et vice-président, feu Houari Boumediene, dont l'actuel président Abdelaziz Bouteflika avait toujours été proche, l'a renversé en le 19 juin 1965 puis emprisonné."Il ne s'attendait pas à être trahi par Boumediène", selon son biographe Mohammed Benelhadj. 

En 1981, gracié et libéré par le successeur de Boumediene, Chadli Bendjedid, Ben Bella s'exile pour un temps à l'étranger, notamment en France, et fonde le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA) sans parvenir à mobiliser. Rentré à Alger en septembre 1990, il se retire de la vie politique nationale et se consacre à des dossiers internationaux (Palestine, Irak) et rejoint les "altermondialistes" dans leur lutte contre "la mondialisation capitaliste".  

Revenu en Algérie après l'élection en 1999 de Bouteflika, il soutient sa politique de réconciliation nationale avec les islamistes et endosse en 2007 sa dernière fonction officielle: président des Sages de l'Union africaine, chargés de la prévention et de la résolution des conflits. 

Avec

source

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Ben Bella, premier chef d’État algérien, est mort

Hassan ZERROUKY

 

Dirigeant historique du Front de libération national, Ahmed Ben Bella, qui s’est éteint hier à Alger, à l’âge de 96 ans, fut le premier président d’une Algérie indépendante et socialiste.

En avril 1944, quand le général de Gaulle décore de la médaille militaire l’adjudant Ahmed Ben Bella du 5e régiment des tirailleurs marocains, il ne savait pas qu’il avait devant lui le futur président de la République algérienne.

Ahmed Ben Bella, né le 25 décembre 1918 à Maghnia dans une famille de petits paysans, est décédé hier à Alger, à l’âge de 96 ans. Le premier président de l’Algérie indépendante, hospitalisé le 22 février à l’hôpital militaire d’Aïn Naadja, avait été donné pour mort par la presse algérienne avant que l’une de ses filles ne démente l’information. Il en est ressorti très affaibli au point où des sources proches du pouvoir algérien affirmaient qu’il n’en avait pas pour longtemps et qu’il était maintenu artificiellement en vie.

C’est au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, après avoir été démobilisé, qu’il s’est lancé résolument dans la lutte politique. «C’est à Oujda que me parvint l’écho des événements du 8 mai 1945 (…) La répression de Sétif avait creusé un infranchissable fossé entre les deux communautés (algérienne et européenne). Je me devais à la mienne», raconte-t-il dans un livre écrit par Robert Merle, Ahmed Ben Bella. De retour à Maghnia, il adhère au MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) issu du PPA (Parti populaire algérien), fondé par Messali Hadj.

Aux élections municipales de 1947, il est élu conseiller général. Mais après des démêlés avec l’administration coloniale, il plonge dans la clandestinité. Il fait partie de l’OS (Organisation spéciale) sous les ordres d’Hocine Aït Ahmed (futur dirigeant du FLN), une organisation créée par le MTLD pour préparer l’insurrection armée. Après l’attaque de la poste d’Oran à laquelle il prit part, l’OS est démantelée, Ben Bella est arrêté en 1950 et condamné à sept ans de prison. Incarcéré à Blida, près d’Alger, il s’évade en 1952 et se réfugie au Caire où se trouvent Aït Ahmed et Mohamed Khider.

C’est au Caire qu’il apprend la création, en mars 1954, du Crua (Comité révolutionnaire d’unité et d’action) dont il n’est pas membre, dont sera issu le FLN. Avec Ait Ahmed, Ben Bella est alors chargé de diriger la délégation extérieure du FLN basée au Caire.

En 1956, il est arrêté une deuxième fois lorsque l’avion qui le conduisait du Maroc en Tunisie en compagnie d’Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf et Mohamed Khider est détourné. Incarcéré sur l’île d’Aix, il ne retrouvera la liberté qu’en mars 1962. Lors de la crise du FLN de l’été 1962, il prend le parti des militaires opposés au GPRA (gouvernement provisoire) dont il contestait la légitimité. C’est ainsi qu’il s’impose comme chef du FLN, écarte ses adversaires et prend le pouvoir en septembre 1962. Élu en septembre 1963 président de la République, Ben Bella opte pour le socialisme autogestionnaire. Le 19 juin 1965, il est renversé par un coup d’État et ne retrouvera la liberté qu’en 1980.

Hassan Zerrouky
L'Humanité, 12 avril 2012

 

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6 février 2012

Vietnam de 1938 à 1955, par François Guillemot

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Dai Viêt, indépendance et révolution

au Viêt-Nam

L’échec de la troisième voie (1938–1955)

un livre de François GUILLEMOT

Présentation de l’éditeur

En étudiant l’évolution du Parti National du Grand Viêt-Nam (Dai Viêt Quôc Dân Dàng) au sein du mouvement nationaliste vietnamien, ce livre permet de poser un regard neuf sur le processus de la révolution nationale et de la lutte pour l’indépendance dans le Viêt-Nam de la première moitié du XXe siècle.

Par le biais d’événements méconnus, d’acteurs négligés par l’historiographie d’État, le rôle politique, la logique et la dynamique du mouvement Dai Viêt sont restitués dans le contexte de la période 1945-1954 (guerre néo-coloniale, lutte contre le communisme et front chaud de la guerre froide). Concurrent du Viêt Minh pendant la période révolutionnaire, le Dai Viêt manqua sa révolution et fut l’une des cibles principales de la répression organisée par le Viet Minh de Hô Chi Minh contre l’opposition nationaliste révolutionnaire en 1946.

De son exil en Chine, il parvint à se reconstituer pour porter l’Empereur Bào Dai à la tête d’un État national en 1949. Cependant, sa conquête du pouvoir pour asseoir une «solution Dai Viêt» contre une «solution Bào Dai», jugée pro-française, fut brisée à la fois par le Chef de l’État vietnamien, par les autorités françaises et par le terrorisme communiste. À travers l’histoire de ce mouvement, la logique de la guerre civile dans laquelle se débattit le Viêt-Nam pendant plus de trente ans apparaît plus clairement.

Cette contribution majeure à l’histoire du nationalisme vietnamien au XXe siècle offre ainsi une nouvelle grille de lecture de la fameuse «Révolution d’août» de 1945 et du conflit franco-vietnamien.

 

 - lien vers le site des Indes Savantes

- lien vers la page de François Guillemot

- François Guillemot, co-organisateur du colloque "les identités corporelles au Vietnam" (2007)

François Guillemot
François Guillemot

 

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24 janvier 2012

date de la fin de la guerre d'Algérie

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19mars1962

 

un amendement rejeté

Amendement N°7 relatif au 19 mars

Projet de loi N°4079

 

mardi 24 janvier 2012

Projet de loi fixant au 11 novembre la commémoration de tous les morts pour la France (n° 4079, déposé le 14 décembre 2011)

Discussion de l’amendement N°7, soutenu par Monsieur Jean-Jacques Candelier [député communiste]

- M. Jean-Jacques Candelier. En cette année 2012, constituant le cinquantième anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, l’amendement n° 7 prend tout son sens : l’année qui commence sera l’occasion d’honorer à sa juste valeur la mémoire des anciens combattants d’Algérie.

La Nation a le devoir de reconnaître les souffrances endurées et les sacrifices consentis par ses combattants, et d’empêcher qu’ils ne sombrent dans l’oubli. Chaque conflit armé a un début et une fin. Pour consacrer au souvenir des morts et de la paix retrouvée une journée officielle, nous suggérons la reconnaissance du 19 mars comme Journée nationale du souvenir et du recueillement. C’est, en effet, le lundi 19 mars 1962, à midi, que le cessez-le-feu décidé à la suite des accords d’Évian fut appliqué sur tout le territoire algérien.

La date du 5 décembre ne correspond à aucun événement particulier du conflit algérien.

- M. Lionnel Luca. Tant mieux !

- M. Jean-Jacques Candelier. Notre amendement traduit la constance des députés communistes, républicains, citoyens et du parti de gauche à l’égard de la guerre d’Algérie.

Il s’agit aussi de tirer tous les enseignements de cette période de l’histoire de notre pays. En aidant à reconnaître que la France s’est engagée entre 1952 et 1962 dans une véritable guerre, la reconnaissance du 19 mars créerait les conditions d’une meilleure compréhension de la nocivité du colonialisme et du mépris voué aux peuples en lutte pour leur liberté.

- M. le président. Quel est l’avis de la commission ?

- M. Patrick Beaudouin, rapporteur. Monsieur Candelier, la Nation reconnaît déjà les souffrances endurées et les sacrifices consentis par les combattants de la guerre d’Algérie, grâce à la journée nationale d’hommage aux morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie, fixée le 5 décembre par le décret du 26 septembre 2003.

Je rappelle que cette date a été choisie par une commission présidée par l’historien Jean Favier et réunissant les présidents des douze principales associations d’anciens combattants. Par onze voix contre une, la date du 5 décembre a été préférée à celle du 19 mars – date du cessez-le-feu – et à celle du 16 octobre – jour anniversaire de l’inhumation du soldat inconnu d’Alger dans la nécropole nationale de Notre-Dame de Lorette.

Je ne crois donc pas indispensable, au moment où nous discutons de l’hommage unanime de la France aux morts pour la France, d’ouvrir une fois de plus un chapitre partisan. Comme l’a dit le président d’une grande association nationale, devant un monument aux morts, on ne se divise pas, on se rassemble. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

- Mme Françoise Hostalier et M. Michel Hunault. Bravo ! Tout est dit !

- M. le président. Quel est l’avis du Gouvernement ?

- M. Marc Laffineur, secrétaire d’État. Dans tout débat, monsieur Candelier, mais encore plus dans un débat portant sur la mémoire, nous ne devons penser qu’à une chose : l’unité de la Nation.

- M. Michel Hunault. Très bien !

- M. Marc Laffineur, secrétaire d’État. Si je comprends que certaines associations souhaitent célébrer le 19 mars, je sais aussi que cette date ne peut pas faire l’unanimité.

Après le 19 mars, 75 000 harkis ont été assassinés. La plupart de ces combattants avaient fait partie de l’armée d’Afrique lors de la Seconde Guerre mondiale, ralliés, pour certains, au général Leclerc à N’Djamena, au Tchad.

Après la guerre, une partie des centaines de milliers d’Algériens ayant combattu aux côtés de la France sont restés dans l’armée française, parce qu’ils avaient fait le choix de la France – nombre de leurs pères, de leurs frères, étaient morts pour la France.

Aujourd’hui, nous devons penser à eux. Nous devons nous souvenir qu’ils ont fait un choix difficile, un choix courageux, parce qu’ils avaient toujours combattu aux côtés de la France.

- M. Guy Teissier, président de la commission de la défense. Oui, un choix très courageux !

- M. Marc Laffineur, secrétaire d’État. Comment expliquer à ces personnes que la date retenue pour l’hommage aux morts pour la France pendant la guerre d’Algérie est le 19 mars, alors qu’ils ont été dévastés, détruits, à compter de cette date ?

Même ceux qui ont été emmenés en France ont connu une intégration difficile – notre République doit d’ailleurs s’interroger sur la façon dont elle a accueilli ces combattants.

Nous devons également penser aux deux millions de Français appelés les pieds-noirs. Contrairement à ce que vous semblez affirmer, monsieur Candelier, on ne peut assimiler les pieds-noirs à des colonialistes. Bien sûr, certains ont pu tirer profit de la situation. Mais la plupart des personnes qui ont dû quitter l’Algérie étaient des petits commerçants, des fonctionnaires…

- M. Lionnel Luca. Des enseignants !

- M. Marc Laffineur, secrétaire d’État. …des policiers, des gens modestes.

Parmi les pieds-noirs, on a dénombré 1 696 personnes disparues après le 19 mars 1962, sans que l’on puisse jamais savoir ce qu’elles sont devenues. Comment voulez-vous expliquer aux harkis, à ces Français déracinés, arrivés en métropole après avoir tout perdu, que l’on a retenu la date du 19 mars pour commémorer la fin de la guerre d’Algérie ? Ce n’est pas possible !

Constatant la difficulté à trouver une date de commémoration des morts d’Algérie pour la France, journée d’union nationale et de recueillement, où l’unité de la Nation doit s’exprimer, la commission Favier, réunissant des historiens de toutes tendances ainsi que des associations d’anciens combattants, a finalement retenu la date du 5 décembre, proposée par l’une des associations et adoptée à l’unanimité moins deux voix.

Je vous le répète, nous devons penser à l’unité de notre pays plutôt que de lancer des débats qui ne peuvent que le diviser. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

L’amendement n° 7 n’est pas adopté.

 

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- lien : le 19 mars 1962 n'est pas la fin de la guerre d'Algérie

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26 décembre 2011

tirailleurs africains en Bretagne

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Nous n’avions jamais vu de Noirs

 

- 300 tirailleurs africains en Centre-Bretagne
Trévé, 1944-1945

Fin 1940 environ 80 000 prisonniers «indigènes», venant des colonies et territoires extérieurs à la métropole, vivent dans les camps de la France occupée. Fin 1944, 300 tirailleurs sénégalais sont placés dans un camp à Trévé, une petite commune des Côtes d’Armor, gardés par des F.F.I.... Des témoins de l’époque livrent leurs souvenirs...

Cet ouvrage rend hommage à ces hommes injustement traités et oubliés et à ces habitants qui les ont accueillis avec humanité. Il évoque une Histoire qui se veut universelle.

Extrait de la préface de Noël Lagadec :
Lors de la dernière Guerre mondiale, comme en 1914 la France a fait appel aux populations coloniales. En 1940, les prisonniers métropolitains sont massivement envoyés en Allemagne au service de l’économie du pays. Pour ce qui concerne les prisonniers coloniaux, aussi appelés «indigènes», les Allemands imposent leur transfert vers la France occupée. Ils craignent outre les contacts raciaux, la propagation de maladies comme la tuberculose et des maladies tropicales transmissibles.

Les prisonniers sont des militaires et ont donc droit à leur solde. De plus les Allemands les utilisent dans les usines ou entreprises travaillant pour l’économie de guerre. Solde et salaires plus ou moins réguliers, cumulés de septembre 1939 à fin 1944 font que de nombreux indigènes pouvaient à la fin de la guerre espérer se retrouver à la tête de sommes importantes.

Les autorités décident que ces pécules seront reversés à chacun au moment de la libération.

Vers 1942, les Allemands remplacent les sentinelles par des militaires français issus de l’Armée d’Armistice dissoute mais aussi des fonctionnaires de l’administration civile... De prisonniers de guerre des Allemands, les «indigènes» se retrouvent prisonniers des Français aux côtés de qui ils ont combattu. Cette situation dura jusqu’au débarquement des alliés en juin 1944 sans régler le retour au pays.

En 2010, Armelle Mabon, historienne universitaire, sort le livre Prisonniers de guerre indigènes. Visages oubliés de la France occupée. On y apprend que le 3 novembre 1944, 2000 tirailleurs sénégalais sont à Morlaix attendant d’embarquer sur un navire anglais pour être rapatriés. 300 refusent d’embarquer tant qu’ils n’auront pas perçu, comme promis, la totalité de l’argent qui leur est dû. Jusqu’au 11 novembre, ils vivent dans un grand hangar sur de la paille et quelques uns sont hébergés par des particuliers. Le 11 novembre, après quelques troubles, une centaine de gendarmes et des F.F.I. interviennent. Ils rassemblent les tirailleurs, faisant 6 blessés, et les dirigent vers Trévé où le camp abandonné depuis août est disponible...

Fin 2010, à la demande de la section Loudéac centre- Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme soutenue par la municipalité de Trévé, des recherches de témoignages ont été entreprises. Des articles dans la presse locale et régionale ont semble-t-il provoqué des discussions dans les familles, les réseaux d’amitiés et ravivé les mémoires. Une trentaine de Trévéens de l’époque ont raconté ce qu’ils avaient vu et vécu. Chacun a perçu cet "épisode" à sa manière.

Notre objectif n’était pas de reconstituer des faits exacts ou de remplacer des documents inexistants mais seulement de fixer des souvenirs sur cette page d’histoire méconnue.


COMMANDE :

Le livre est disponible (8 € - 70 pages)

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Aux Editions Récits
les Yeux des Rays
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inauguration de la stèle de Trévé, M. le Maire, Joseph Collet

 

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intervention d'Armelle Mabon, historienne

 

- source des deux photos précédentes

 

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 - vidéo : Armelle Mabon explique sa démarche de recherche sur les prisonniers de guerre coloniaux

 

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9 avril 2011

Algériens déportés en Nouvelle-Calédonie (avec listes nominatives)

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La déportation vers la Nouvelle-Calédonie

Introduction

Carte Nouvelle-CalédonieAprès la défaite de la légendaire Commune de Paris (mai 1871), quelques milliers d'insurgés furent envoyés, comme mesure de punition, à l'autre bout du monde. La Nouvelle-Calédonie, un archipel du Pacifique Sud, était depuis une vingtaine d'années territoire français où, tout comme en Guyane, il avait été mis en place une colonie pénitentiaire.
Une centaine d'Algériens furent également déportés vers le Pacifique. Ils avaient, eux, en ce moment même, commencé une guerre d'indépendance audacieuse contre l'occupant français, et avaient finalement dû se rendre après de longs mois de combats.
Le sort des Communards bannis a été consigné nommément sur le site web les Déportés de la Commune et a été décrit en détail dans la littérature.

Ceci n'est pas le cas des Algériens déportés. Leurs noms apparaissent dans un document fascinant issu de la Nouvelle-Calédonie, dans lequel on trouve les noms, professions et autres informations sur des prisonniers, qui furent consignés dans un registre lors de chaque arrivée de bateau de transport. Ce registre officiel a mystérieusement échoué dans les archives d'un collectionneur et anarchiste et se trouve (donc) maintenant dans les collections de l'IISG [Institut international d'histoire sociale, à Amsterdam].

Noms des déportés algériens En lire d'avantage ...
• En Algérie
• Le transport
• En Nouvelle-Calédonie
• Intégration et retour
• Noms des déportés algériens
• Sources

Texte et compilation : Margreet Schrevel, mas@iisg.nl

 

Noms des déportés algériens

Les noms des déportés algériens entre 1874-1876 (archive Nettlau n° d'inv. 3155*)
NB Le noms ont été notés phonétiquement par le fonctionnaire du 'Commandant Territorial'. L'orthographe est donc incertaine
Voir une liste avec tous les noms (.pdf, 950Kb)

9me Convoi (arr. 16.08.1874) Loire, Déportation Simple

Noms des déportés algériens

2745 Ahmed ben Amor, cultivateur (farmer, landbouwer)
2746 Ali ben Saad, cultivateur
2747 Ahmed ben Saïd, cultivateur
2748 Ali Amzian Ou Rezzouz, d[joua]d (= noble, nobleman, edelman)
2749 Ali Amzian Naït Ou Azzoug, djouad
2750 Bel Kassem ben Gassem, djouad
2751 El Arbi ben Laribi, djouad
2752 Haoussim ben Ali, mokrain (mokadem, inspecteur des impôts, inspector of taxes, belastinginspecteur(?))
2753 Lounès-ben-El-Hadj-Mohamed-ou-Allah, cultivateur
2754 Mady Mohamed ben Moussa, djouad
2755 Hasen El Achebeb, caïd (chef)
2756 Lakdar ben Doudou, caïd, France
2757 Mohamed ben Belkassem, cultivateur
2798 Mahmed ben Messaoud, djouad
2759 Mohamed ben Ahmed ou El Haoussin, djouad
2760 Mohamed ben El Hadj Ahmed ben Caleb, fs de Saron?
2761 Mohamed Ben Ali, cultivateur
2762 Mohamed ben Belkassem ou Hanouch, domestique
2763 Mohamed ben El Hadj Ahmed ben Dahmani, cultivateur
2764 Mohamed dit Ahmed ben El Hadj Ali ben Dahmani, djouad
2765 Mohamed Ben Saad, djouad
2766 Mohamed Ben Saïd, cultivateur
2767 Si Ahmed ben Saïd dit Al Beggare, khadji, Dumbéa (juge, judge, rechter)
2768 Mohamed ben Haz Allah, khadji
2769 Omar Hamided, caïd
2770 Rabah Naït Zerroug, cultivateur, 10 ans de détention
2771 Ramdan ben Mohamed, djouad
2772 Saïd ben Ahmed, cheik
2773 Si Raham ben Mohamed ou El Hadj, cultivateur
2774 Simain ben Omar, djouad
2775 Si Saadi ben Allel, propriétaire (land owner, grondbezitter)
2776 Tahar ben Akli, cultivateur, décédé, le 7 7me 1876
2777 Tahar ben Kerrich, djouad

11e Convoi Calvados (arr. 18.01.1875), Déportation Simple

2919 Ahmed Amar Amziam, cultivateur
2920 Ahmed ben ben cheik Messaoud, djouad
2921 Ahmed ben Naceur ben ali Chabbi, djouad
2922 Ahmed Boumezrag El hadj El Mokrani, djouad
2923 Ahmed ou Arab Naït ou Yahia, cultivateur
2924 Ahmed ou Lounès, caïd
2925 Aïssa ben Béchar, cultivateur
2926 Ali ben Galouz, kalif, mort le 18 9me 1875
2927 Ali ben Mohamed ou Kafsi, caïd (=chef)
2928 Ali ben Ostman, bachaga(?) (directeur, director, leider)
2929 Ali ben Telaache, caïd, mort le 18 Janvier 1875
2930 Ali ben Tahar, cultivateur
2931 Ali Boudjema, djouad
2932 Ali ou Ameur ou Boudjemah, caïd
2933 Ali ou Saïd, spahi (cavalier, horseman, ruitersoldaat)
2923 Amar ben el Ouennoughi, spahi
2935 Ameur ou Ahmed, cultivateur
2936 Ameur Naït Amara, djouad, mort en rade le 18 Janvier 1875
2937 Azzis ben Mohamed Amzian ben cheik El Haddad, caïd
2938 Bachier ben ali Bouguerrah, cultivateur
2939 Brahim ben Amar, spahi
2940 Cheikh Mohamed ou El Maoussin, spahi
2941 El Hadj ben Mohamed El Djadj, spahi
2942 Kaddour ben Kaddour ben Ali Embarredz (?), cultivateur
2943 Mohamed ben Mohamed Amziam ben cheikh El [H]addad, marabout (teachter, leraar)
2944 Messaoud ben El Kaïd, marabout
2945 Mohamed Amokrani ben Belkafsem ou Kafsi, propriétaire
2946 Mohamed Aresqui ben Amadouch, mokkadem (chef)
2947 Rabia ben Ali, amir (chef, commander, legeraanvoerder)
2948 Mohamed ben Ali, cultivateur
2949 Mohamed ben Lakdar, spahi
2950 Mustapha ben Naceur, cultivateur, P.D. [presqu’ile Ducos]
2951 Saïd Naït ou El Hadj, amir
2952 Salah ben Aiech ben Chitter, cheikh
2953 Si Saïd ben Ali, amir
2954 Taeb ben Embarreck ben Bonfils, cultivateur
2955 Si Saïd ben Ramdan, fertkath (?)
2956 Touzi ben Amara, cultivateur
2957 Yousef ben Amokrani, adel (?)
2958 M’ahmed ben Kaddeche, cultivateur
2959 Mohamed ou Ali ou Saanoum, mokkadem
2960 Hadj Ahmed ben Abed, cheikh

11e Convoi Calvados (arr. 18.01.1875), Enceinte fortifiée

838 Adallah ben ali Chabbi, cultivateur. D.S. [= Déportation simple]
839 Abdallah ben Amar, djouad. D.S.
840 Ahmed ben Brahim, djouad. N[ou?]
841 Ahmed ben Dahmani, djouad. D.S.
842 Ali ben Amor, djouad
843 Ali El Srir ben Yalaoui (?), cheik
844 Amar ben Adallah El Yalaoui, cultivateur. D.S.
845 Brahim ben Cherif, cheik. N
846 Hadj Ahmed ben Abed, djouad. Commué D.S.
847 Khaled ben Dahmani, cultivateur
848 Lakdar ben Ali Chabbi, djouad. D.S.
849 M’ahmed ben Kaddèche, djouad. D.S.
850 M’ahmed Naït Amar. D.S.
851 Mohamed ou Ali ou Gaumoun (?) mokadem. Commué D.S.
852 Mohamed ou Ameur, cultivateur
853 Mohamed ben El Hadj ben Ganah, cheik. Commué D.S.
854 Salah ben Abassi, djouad. Décédé le 13 Avril 1877
855 Salah ben Ali Bouguerrah, Krammes (?). D.S.
856 Salah ben Dahmani, cheik
857 Tahar ben Ahmed Salah, cultivateur. N

12me Convoi Garonne (arr. 12 mars 1875) ; Commués

2968 Mohamed-ben-El-hadj-ben-Ganah, cheikh

15e Convoi Rhin (arr. 30 janvier 1876) Déportation Simple

3101 Abdallah-ben-Amar
3102 Amar ben Abdallah ben Yalaoui
3115 Si-Mohammed Naït Braham
3128 Ahmed-ben-Dalmani
3129 Addallah ben Ali Chabbi
3130 Salah ben Ali Bouguerrah
3131 Lakdar ben ali Chabli
3237 El Hadj ali ben Reghris
3242 Sadock ben el Moulock
3351 Salah ben Dalmani
3352 Ali et Amir ben Malahoui
3353 Tohab ben Ahmed Jallah

15e Convoi Rhin (arr 30 janvier 1876) Enceinte fortifiée

887 Boudjenah ben Cheik. Décédé le 11 juin 1877
897 Ahmed ben Aiech. "Eclaireur" (= corps d’armée, armed forces, legermacht, 1878)
898 Amar ben Salem
899 Chelehi-ben-Dou
900 El Mebrouk ben Saïd "Eclaireur"
902 Mohamed ben Salem "Eclaireur"

 

 

 

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26 août 2010

éditions Ibis Rouge

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l'histoire coloniale aux éditions Ibis Rouge

 

présentation par l'éditeur lui-même :

Historique

Jean-Louis Malherbe

Arrivant en Guyane voilà plus d'une quinzaine d'années, Jean-Louis Malherbe, ingénieur des Arts Graphiques, était un observateur attentif de la vie culturelle du département. Force est de constater son profond désarroi face à l'absence quasi totale de publications sous forme de livre en Guyane.

Passionné par le livre «objet», celui qu'on aime avoir entre les mains, qui sent bon le papier et l'encre d'imprimerie, par le livre «plaisir», le livre «creuset du savoir» il décide de 1995 de mettre au service des Guyanais, dans un premier temps, et Antillais par la suite, une vraie maison d'édition, en tous points conformes avec la déontologie de la profession.

 

Politique éditoriale

Ibis Rouge Éditions est implantée en Guyane, Guadeloupe, Martinique et à la Réunion. Cette maison d'édition littéraire offre aux lecteurs des ouvrages de qualité traitant de la réalité spécifique de l'Amazonie, de la Caraïbe et de l'océan Indien. Elle a également pour vocation de fournir aux auteurs sur place les mêmes avantages que les maisons d'édition métropolitaines.

Le fonds éditorial d'Ibis Rouge Éditions possède une multitude de genres (essais, littérature générale, poésie, jeunesse, théâtre, beaux-livres, etc.) dont l'ensemble s'articule autour de l'espace culturel, historique et social créole.

source (août 2010)
 

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- Botanique et colonisation en Guyane française (1720-1848). Le Jardin des Danaïdes

 

 

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2 juin 2010

Algériens au Canada (Marion Camarasa)

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La Méditerranée sur les rives

du Saint-Laurent

Une histoire des Algériens au Canada


La thèse de Marion Camarasa sur l'émigration algérienne au Canada est parue sous forme d'ouvrage.

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résumé (par l'éditeur) - Au cours de la décennie 1980, des difficultés économiques doublées d'une grave crise politique ont conduit l’Algérie aux portes du chaos. Pays d'émigration, elle s'est adaptée à la globalisation en diversifiant les aires d'émigration, délaissant les zones traditionnelles comme la France pour se tourner vers de nouveaux pays tel le Canada. Comment appréhender ce phénomène migratoire et cette constitution d'une organisation communautaire de l'émigration algérienne dans un environnement nord-américain ?

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Marion Camarasa-Bellaube, docteur en histoire, diplômée de l’université de Toulouse le Mirail, est aujourd’hui membre du groupe de Recherches en études Canadiennes. Séjournant fréquemment au Canada, elle tient une chronique sur le site Ksari.com
Aurélien Yannic, docteur en histoire spécialiste des relations internationales et du monde francophone est diplômé de l’université de Toulouse le Mirail et de l’Université du Québec à Montréal. Il enseigne à l’Université.                                                             
 

- se procurer le livre sur publibook.com

 

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12 janvier 2009

le nouveau roman historique d'Arlette Schneider

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De l'oranger à l'érable,

un roman d'Arlette Schneider

Brigitte Ravaud Texier, journaliste  à Bordeaux.
      

Idée originale, chère à l’auteur, de mélanger l’histoire au vécu. Cela fait «la pause café» et rebondir. Les pages «oscillent à la manière d’un pendule», notent ses premiers lecteurs.

Les collines de l'espoir, précédent livre documentaire, historique et anecdotique a déjà révélé aux lecteurs combien l'Algérie «colle à la peau» d'Arlette Schneider. L’ouvrage s'articulait tout naturellement sur des faits historiques truffés de nombreuses anecdotes

Son premier roman, De l’oranger à l’érable vous laisse découvrir le destin qui guide Robert, l'Américain et Ariane, la Française, pied-noire depuis l'Alsace en passant par l'Algérie, le Texas pour arriver aux États-Unis. Trois continents les relient. Ce n'est pas par hasard mais conformément aux numéros caractéristiques de leur patrimoine génétique : date de naissance, nom, prénom etc. Séparés à leur naissance à Alger, «les jumeaux de berceau» se retrouveront-ils un jour?

L'intrigue est serrée et d'épisode en épisode, vous découvrez des aspects souvent insolites de la vie des premiers pionniers. D'abord en Algérie où les villageois n'ont pas de montre parce qu'ils vivent en dehors du temps, au milieu des collines. Puis au Texas où plusieurs similitudes sont retrouvées.  Pionniers d'Algérie et du Texas, même combat. Le voyage s'achève à New York à la date terrible du 11 septembre 2001.

Beaucoup de recherche historique, un soupçon d'ésotérisme qui associe la numérologie pour faire rebondir l’intérêt du lecteur, une sensibilité à fleur de peau : ne secouez pas. Dégustez avec gourmandise. Ajoutez le suspens qui tient en haleine et découvrez ce roman passionnant. Il vous laissera sûrement pantois.
      
Arlette Schneider a le talent de la mémoire et de la plume. Son style est concis, poétique, précieux comme la fine dentelle, tonique et doux comme l'écume cotonneuse, quelquefois même lyrique. Le texte s'enrichit à tout moment d'images, de couleurs, de sons et d'odeurs des plus réalistes aux plus suaves.

Brigitte Ravaud Texier

 

 



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l'auteur

Arlette Schneider est née à Alger. Sa famille était installée sur le sol algérien depuis quatre générations. Elle vécut donc 15 ans dans le premier village français, Dély-Ibrahim, avant de rejoindre la France en 1962. Professeur en Lettres/Espagnol, elle exerce au collège Alain Fournier à Bordeaux. Reliant le pinceau à la plume, elle est membre d’associations artistiques, poétiques et littéraires en Aquitaine. Ses poèmes et nouvelles paraissent régulièrement dans des revues culturelles. Primée à plusieurs concours littéraires, les membres du jury de «Arts et Lettres de France» lui ont décerné un diplôme, au Concours international littéraire 2006, dans la section Nouvelles avec «Une page de Mélanie», texte qui figure dans Les collines de l’espoir.

- site d'Arlette Schneider


Prix littéraires

- Association Culturelle Humanitaire  - Béziers 2005

Prix spécial du jury pour son poème Mon doux oreiller.

- «L’appel», Association des Peintres, Poètes Européens Libres

Biscarosse  2005 - Premier prix de l’acrostiche Biscarosse.

- Le  «CIELA», Cercle International d’Expression Littéraire et Artistique

Eauze 2005 - Diplôme d’honneur

Particulièrement remarquée pour sa nouvelle :

Les jardins (texte qui figure dans Les collines de l’espoir)

- Association Culturelle Internationale - Arts et Lettres de France 2006

Mention avec diplôme en section Nouvelles

Une page de Mélanie (texte qui figure dans Les collines de l’espoir)

- Association Les Amis de La Poésie - Bergerac 2006-05-06

1er prix de l’Anecdote dans la série  "Arts de la table"

Le vin, la vigne (texte qui figure dans Les collines de l’espoir)

2e prix Poésie libre pour Les galets.

 

- bon de souscription

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contact

- éditions Hugues de Chivré: commander le livre

- éditions Gandini : commander le livre

LA_ROMANCIERE_DE_TOUS_LES_CONTINENTS

 

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30 janvier 2008

bagne de Poulo Condor / Con Son (Jean-Michel Rocard)

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un rappel historique sur Poulo-Condor

Jean-Michel ROCARD

 

La France a du mal à reconnaître les erreurs du passé : c’est le cas de celle, monumentale, du bagne de Poulo-Condor construit dans les années 1880 à l’image de celui de Cayenne (Guyane). Et les Américains, dans les années 1960, et les Vietnamiens de l’Oncle Ho eux-mêmes après leur indépendance ont utilisé ce même bagne, il faut le dire. En effet, les premiers ont été à l’origine d’une extension des camps d’internement qui étaient déjà nombreux sur l’îlot montagneux (environ 100 km2 de surface) ; les seconds s’en sont servis pour se débarrasser des opposants au régime communiste.

Cet archipel, à l’origine inhabité, situé en mer de Chine (appelée maintenant par les Vietnamiens "Mer de l’Est") à180 km au sud-est du Cap Saint-Jacques a un climat chaud et humide avec une végétation luxuriante et subtropicale. Au début des années 1700, c’était un "Établissement anglais" ; l’Empereur d’Annam "Gia Long" le céda à Louis XVI en 1787 mais "Poulo-Condor" (Pu Lao Kundur, en malais, veut dire "île aux courges") ne fut effectivement occupé par les Français qu’en 1861 (Second Empire). L’idée d’y construire un pénitencier d’où les bagnards n’auraient pas la possibilité de s’échapper s’imposa d’elle-même dans les années 1880. J’en ai eu la preuve, personnellement, car, jeune officier de marine pendant mon service militaire, j’ai participé à l’opération de sauvetage de quelques bagnards fugitifs qui avaient tenté de prendre le large en barque au début du mois de février 1953 et qui eussent été dévorés par les requins si nous n’avions pas été là !

Dans les années 1990, le gouvernement vietnamien décida de transformer l’archipel en lieu touristique et le bagne en musée du souvenir. Idée intéressante : en effet, la baie abritée par un cirque de montagnes est magnifique, les touristes sont attirés par les plages , avec possibilité de plongée sous-marine et par le parc national. Nous y sommes allés, mon épouse et moi, le jour du Nouvel An 2008. Elle, en touriste fort intéressée, et moi en pèlerinage : 55 ans après, les souvenirs étaient encore très proches, en particulier ma colère d’alors devant l’impossibilité où je me trouvais de témoigner mon indignation.

Jean-Michel Rocard
Toulouse le 9 janvier 2008

Quelques informations pratiques :
Comment accède-t-on à Con Dao ? Par un avion (ATR 72 de la Vietnam Airlines, 64 places, 45 mn de vol) depuis Ho Chi Minh Ville qui atterrit à l’aéroport de Con Son. Service minimum (un verre d’eau aux voyageurs classés en deux catégories = les touristes attirés par les plages plus que par l’histoire et les familles vietnamiennes qui viennent pour le devoir de mémoire, comme moi mais pas pour les mêmes raisons !)
A 13 km de l’aéroport, par une route sinueuse (jalonnée encore de bornes Michelin !), dominant la baie et son cirque de montagnes (586 m altitude max) et au loin les autres îlots de l’archipel, se trouve l’hôtel d’Etat "Saïgon Con Dao Resort". Accueil chaleureux, petits pavillons (anciennes maisons coloniales), bonne climatisation, propreté impeccable, bon restaurant, le tout en bordure de mer à côté de la villa du Gouverneur du pénitencier, elle-même transformée en musée du souvenir. À 500 m de là se trouve un hôtel privé à 5 * "Con Dao Resort" avec piscine, plage privée en face du port et bureau de tourisme Ces hôtels ont chacun leur site internet.Jean_Michel_Rocard

- cf. site de Jean-Michel Rocard

- Jean-Michel Rocard : biographie (en langue anglaise)

 

 

photos de Jean-Michel Rocard

 

 

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arrivée en avion

 

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le port qui n’a pas changé depuis 1953

 

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Une grande salle de détention

 

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corvée de nettoyage

 

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Le cimetière des dizaines de milliers de victimes
(dont le seul crime était de vouloir l’indépendance de leur pays !)

 

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liens

- quelques photos tirées du site photos.bidouze.com

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- aller voir ce site

 

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- Vietnam : retour à Poulo Condor, l'île du bagne

- carte situant l'île de Poulo Condor (Con Son)

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25 décembre 2011

cartes de l'Afrique du Nord en 1956

 

 cartographie du Maghreb colonial

 

Editions Gandini

19 octobre 2011
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Nouveau : Cartes de l'Afrique du Nord à grande échelle (1/250 000) de 1956

 

Les cartes détaillées anciennes de l'Afrique du Nord, de l'Algérie en particulier, sont excessivement rares et quasiment introuvables dans leurs éditions originales. Images et Cadres, enseigne du groupe Serre Éditeur, propose des retirages en couleurs de ces superbes documents, tous antérieurs à l'indépendance.

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L'Algérie en 45 feuilles 55 x 70 cm

 

La Carte de l'Afrique du Nord au 1/250 000 a été dressée au début des années 50 par l'armée américaine (Army Map Service) à partir de diverses sources, telles les cartes de l'armée espagnole pour le Maroc espagnol, ou de l'IGN et du SGA pour les zones sous administration française. Composée de 378 feuilles, elle couvre la quasi-totalité du Maroc (33 feuilles), de l'Algérie (45 feuilles, Sahara non compris), de la Tunisie (21 feuilles), de la Libye et de l'Égypte, plus Madère, les Canaries et Malte. Dans l'immense majorité des cas, en AFN, ce sont les noms français qui ont été reportés. D'une échelle confortable (10 cm pour 25 km), parfaitement lisible, elle inclut bien sûr la totalité des communes, mais aussi les hameaux et un grand nombre de domaines, fermes et établissements agricoles. Destinée à un usage avant tout militaire, elle fait aussi une large place aux édifices défensifs, forts, borjs et autres fortifications mis en place par l'armée française dès les débuts de la colonisation.
En savoir plus >>>

 

 - cliquer ici pour voir toutes cartes en détail

 

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23 décembre 2007

le Cadist (colonisation française) à Aix-en-Provence

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CADIST à Aix-en-Provence

Histoire de la colonisation française



 http://gsite.univ-provence.fr/gsite/document.php?pagendx=7095&project=scd


Le Cadist (centre d’acquisition et de diffusion de la documentation scientifique et technique) fonctionne depuis 1983. Il est installé dans la BU Lettres de l’Université d'Aix-Marseille, à Aix-en-Provence. Les chercheurs et étudiants à partir du Master sont admis dans la salle de consultation. Les ouvrages peuvent être prêtés et envoyés par le prêt entre bibliothèques. Le fonds colonisation comporte environ 7000 volumes en langues française et étrangères et 180 titres de périodiques (dont 85 abonnements en cours). Le catalogue est en ligne et est également intégré au SUDOC. Informations pratiques : voir le site.

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Pour la petite histoire le Cadist a eu l’honneur de recevoir il y a quelques années Monsieur Liauzu, ainsi que M. Boucher qui était alors président de la French Colonial Historical Society. Nous recevons régulièrement des étudiants de Paris ou d'ailleurs.

contact : nicole.el.ajmi@univ.amu.fr

 

lien

- http://gsite.univ-provence.fr/gsite/document.php?pagendx=7095&project=scd

présentation

Les acquisitions portent sur tous les aspects de la présence française outre-mer à la période moderne et jusqu'au début du 20e siècle :
     - Histoire du Premier et du Deuxième empire colonial : Antilles, Canada, Louisiane ; Afrique du Nord, Afrique occidentale et Afrique équatoriale francophones ; Indochine et autres implantations en Asie ; Madagascar, Réunion, anciennes colonies de l’Océan indien ; Océanie
     - Aspects thématiques : économie ; société ; esclavage ; missions ; transferts culturels…
     - Orientation vers les études comparatistes et le phénomène colonial européen dans son ensemble.

Les fonds du CADIST Colonisation française comprennent :
     - Ouvrages (papier et microformes) : environ 7000 volumes (dont 35 % en langues étrangères)
     - Titres de périodiques : 180, dont 85 abonnements en cours.

 Les points forts de la collection :

- De très importantes collections de textes microfichés parmi lesquelles se trouvent :

des éditions de sources telles que :

     >la totalité de la série The archives of the Council of World missions – Africa and Madagascar (lettres, rapports...)

     >The Jesuit relations and allied documents : travels and explorations of the Jesuit missionaries in New France, 1610-1791 (textes en français, latin, italien et traduction en anglais)

la reproduction d’ouvrages classiques

     >une reproduction du «Projet de code noir pour les colonies françaises présenté à son Excellence le Ministre de la Marine», 1829.

de nombreuses thèses américaines et britanniques

 - Des outils de recherche bibliographique :

Outre les ouvrages consultables dans l’espace Références (par exemple La Bibliographie annuelle d’histoire de la France) ou dans la rubrique Documentation électronique de ce site, de nombreux catalogues de collections et répertoires d’archives figurent au Cadist.

Le fonds général de la BU Lettres contient des ouvrages publiés entre 1890 et 1914 et a accueilli une grande partie de la bibliothèque de l’ex-IHPOM, Institut d’histoire des pays d’Outre-mer, ainsi que le don Brian Eccles constitué de 500 ouvrages en langue anglaise sur l’Afrique de l’Est à la période coloniale.

Partenaires

D’autres institutions possèdent des fonds sur les mêmes domaines ou complémentaires :

- Le Centre des Archives d’Outre-mer

- La Médiathèque de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme abrite la documentation des laboratoires IREMAM (monde arabe et musulman contemporain) et IEA (Afrique contemporaine).

- la Chambre de Commerce et d’industrie Marseille-Provence (Patrimoine culturel)
- le Centre d’études et de recherches sur les sociétés de l’Océan Indien (CERSOI)
- l’Institut de recherche et d’études sur le Sud-Est asiatique (IRSEA) et son fonds Asie
- le Centre de recherche et de documentation sur l’Océanie (CREDO) et son fonds Pacifique

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faculté des Lettres, université d'Aix-Marseille, site Schumann à Aix-en-Provence

 

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faculté des Lettres, université d'Aix-Marseille, site Schumann à Aix-en-Provence

 

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bibliothèque universitaire de Lettres

 

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salle qui abrite le fonds CADIST

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Aix-en-Provence, place de la Rotonde

 

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9 octobre 2007

de Nguyen Ai Quoc (1917-1923) à Hô Chi Minh (1946)

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«de Nguyen Ai Quoc (1917-1923)

à Hô Chi Minh (1946)»

samedi 13 octobre à Montreuil

 

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Dans le cadre de l’exposition «Hô Chi Minh à Paris»

la ville de Montreuil, le Centre d’information

et de documentation sur le Vietnam

et le Musée de l’Histoire vivante

vous invitent à la conférence :

 

«de Nguyen Ai Quoc (1917-1923) à Hô Chi Minh (1946)»

 

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le samedi 13 ocobre à 16 heures

table ronde avec

Pierre Brocheux,

Thierry Levasseur,

et Alain Ruscio

 

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1520  Nguyen Ai Quoc, au congrès de Tours, fondation
de la Section française de l'Internationale Communiste (P.C.F.) en décembre 1920

 

bibliographie

- Pierre Brocheux, Hô Chi Minh, Presses de Sciences Po, 2000.

- Alain Ruscio, Hô Chi Minh, textes, 1914-1969, L'Harmattan, 2000.

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30 janvier 2007

Courriel à Madame Florence Beaugé, du Monde (Gilbert Meynier)

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sur la "bataille", ou le "nettoyage",

d'Alger (1957)

Courriel à Madame Florence Beaugé, du Monde

Gilbert MEYNIER

Madame,

Votre article (Le Monde, daté du 30 janvier 2007), qui est intitulé "50 après : Les survivants du "nettoyage d'Alger", me paraît globalement honnête et bien  informé, si ce n'est qu'il appelle de moi les commentaires suivants :

- Vous avez grandement raison de discuter les termes du syntagme "bataille d'Alger".57 En cela nous nous rejoignons, puisque, dans mon livre, Histoire intérieure du FLN (Fayard, Paris, 2002, et Casbah Editions, Alger, 2003), je n'emploie jamais que l'expression de "grande répression d'Alger" pour désigner les faits dont il est question : il n'y a, en effet, pas de bataille lorsqu'il y a une aussi grande disproportion des forces en présence.

- Votre article comporte une erreur relative en ce qui concerne les "attentats qui ensanglantent la population européenne depuis l'automne 1956 et créent la psychose". En effet, le plus précoce, et le plus meurtrier des "attentats" d'Alger de cette période, fut l'attentat de la rue de Thèbes, du 10 août 1956 ; et ce fut un attentat préparé et commis par les ultras européens d'Algérie : ce furent Philippe Castille et Michel Fessoz qui déposèrent une bombe au plastic de 30 Kg, dont l'explosion causa la mort de 15 (version européenne) à 60 (version algérienne) personnes (Cf. mon livre, p. 322).

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Zohra Drif, arrêtée le 24 septembre 1957

- Autre erreur : vous écrivez que Zohra Driff était "originaire d'Oran". En réalité, elle était originaire de Tiaret, à 200 km au sud-est d'Oran, et elle était issue d'une notable, et très connue, famille du Sersou.

- Toujours au sujet de la même Zohra Driff, vous auriez pu, en deux mots, renseigner vos lecteur sur ce qu'est une "sénatrice " dans l'Algérie d'aujourd'hui: quelqu'un de nommé par le pouvoir d'État (elle vient d'y être reconduite), et en aucun cas une élue désignée de façon démocratique. On peut dire, en effet, qu'elle est de celles (ceux) qui ont été récupéré(e)s par le pouvoir d'État pour administrer la leçon moralisatrice et héroïsante de la période de la guerre coloniale de 1954-1962. Sans compter qu'il n'aurait pas été inintéressant, aussi,  de noter que Zohra Driff est veuve de Rabah Bitat, un des neuf chefs historiques du FLN, et qui a longtemps président de l'Assemblée nationale, et qui était considéré comme un cacique du régime.

arton57963_137x170- Au sujet de Abdelhamid Mehri, il est important de savoir qu'il a été, au 2e CCE et au 1er GPRA, ministre "des Affaires sociales et culturelles". Mehri était (est encore, puisqu'il est toujours de ce monde) un homme d'esprit particulièrement ouvert. De formation exclusivement arabe (université de la Zaytûna, Tunis), il a été de ces arabisants qui, tout seuls, ont appris le français le dictionnaire à la main, et sont parvenus à maîtriser cette langue de manière exemplaire. Il n'aurait peut-être pas été inutile de rappeler à vos lecteurs, en lieu et place de détails moins substantiels, que Mehri fut la personnalité la plus ouverte du FLN (il a été secrétaire général du FLN) du début des années 1990, à l'époque du ministère de Mouloud Hamrouche, lequel fut sans doute ce que l'Agérie indépendante connut de plus éclairé comme gouvernement - Hamrouche étant lui-même officier de formation, et aussi arabisant originel, mais bien distinct du directoire militaire qui régit l'Algérie, éventuellement sous la couverture de fusibles civils, depuis des décennies.

- À propos de Yacef Saadi : il a été, en effet, un combattant illustre de l'époque de la grande répressionSaadiYacef d'Alger, d'origine purement activiste, et en aucun cas d'origine politique/militante. Il est aujourd'hui de ceux qui, à l'instar de Zohra Driff, sont utilisés par le pouvoir algérien, lequel tire son origine dirigeante originelle de l'armée des frontières et de l'EMG de Boumediene, lesquels n'avaient jamais, eux, combattu, dans les maquis.

D'authentiques combattants de terrain comme Yacef Saadi ont été ultérieurement HOUARI_BOUMEDIANErécompensés de leur combat par diverses sinécures, cela, à mon sens, pour compenser leur exclusion de fait du pouvoir réel par l'EMG de Boumediene [ci-contre] à l'été 1962, lequel EMG s'est ouvert un chemin sur Alger à l'été 1962 par une conquête militaire qui a écrasé les maquisards de la wilâya 4 (Algérois), conquête qui, en trois jours, début septembre 1962, et d'après des sources officielles algériennes, a fait 1 000 morts.

- On ne comprend pas de manière limpide, d'après votre article, en quoi "les idéaux de la révolution" ont été "trahis", selon la formule du Professeur de médecine Ali Hattab que vous citez.

Merci, en tout cas, pour votre article éclairant.
Avec mon plus respectueux compliment,

Gilbert Meynier



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le film de Gillo Pontecorvo (1966)A3532

 



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- sur le film La bataille d'Alger

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Brahim Hadjaj dans le rôle de Ali Lapointe

 

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Reportage

50 ans après : les survivants du

"nettoyage d'Alger"

Florence BEAUGÉ

 

Il porte un jean, un pull-over noir usé et une casquette. Un sécateur à la main, il accueille ses visiteurs en s'excusant de sa tenue. Il ne s'agit pas du jardinier mais de Yacef Saadi, l'homme le plus recherché d'Algérie en 1957, celui dont la tête avait été mise à prix par l'armée française, le "fellagha" immortalisé par le célèbre film de Pontecorvo, La Bataille d'Alger, dans lequel il joue d'ailleurs son propre rôle. "Quand les paras m'ont enfin capturé, le 24 septembre 1957, Massu s'est exclamé : "Ça y est, la guerre d'Algérie est terminée !" C'est peu dire qu'il se trompait !", sourit cet homme petit et vif, aujourd'hui âgé de 78 ans, en parcourant le parc de sa maison, une superbe demeure avec piscine, située sur les hauteurs d'Alger.

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Yacef Saadi

De Yacef Saadi, on dit tout et son contraire. Ceux qui l'ont connu à l'époque où il était responsable de la Zone autonome d'Alger (ZAA) continuent de le vénérer. Ils se souviennent "d'un chef fantastique", à "l'autorité naturelle", qui savait tisser autour de lui "de vrais liens de fraternité et de solidarité". Les autres l'exècrent. Ils ne retiennent que le notable "récupéré par le pouvoir", le sénateur plusieurs fois nommé par le président Bouteflika, détenteur, dit-on, "d'une immense fortune".

Peu importe. Yacef Saadi, enfant de la Casbah, est un irremplaçable acteur et témoin de la "bataille d'Alger", une victoire militaire pour la France, mais une écrasante défaite politique. Côté algérien, on récuse l'expression, puisqu'il s'est agi non d'une bataille à armes égales, mais d'une "opération de nettoyage" de l'armée française, d'une "effroyable escalade dans la répression et la pratique de la torture".

 

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image du film de Pontecorvo

La "grève des huit jours" ? Yacef Saadi se souvient de ses protestations quand l'état-major de la révolution algérienne, le Comité de coordination et d'exécution (CCE, auquel appartiennent Abane Ramdane et Larbi Ben M'Hidi), décide de lancer cette opération, il y a tout juste cinquante ans, le 28 janvier 1957. L'objectif est d'attirer l'attention des Nations unies sur la question algérienne. Une semaine, avertit alors Saadi, homme de terrain, "c'est beaucoup trop". La population n'arrivera pas à tenir aussi longtemps, même si le Front de libération nationale (FLN) a pris soin de ravitailler à l'avance les familles plus démunies.

De fait, la grève est brisée au bout de trois jours. Les paras enfoncent les rideaux métalliques des magasins, ordonnent la réouverture des échoppes et embarquent les commerçants récalcitrants. La Casbah, zone "libérée" par le FLN, ne va pas tarder à être reprise en main par l'armée française. La direction de la ZAA, elle, achèvera d'être décapitée avec la mort d'Ali la Pointe le 8 octobre 1957. Ce jour-là, cet adjoint de Yacef Saadi et ses trois jeunes compagnons de combat refusent de se rendre et meurent déchiquetés dans leur réduit plastiqué par les paras.

Tortures. Exécutions sommaires. Viols. Internements arbitraires dans des camps... Tout est bon, cette année-là, pour "purger" Alger du FLN, mettre fin aux attentats qui ensanglantent la population européenne depuis l'automne 1956 et créent la psychose, et décourager la population algérienne de basculer dans le camp indépendantiste. Peine perdue. C'est l'inverse qui va se produire. "Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place. Demain, l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes", chantonne soudain Saadi, en déambulant dans son jardin, son sécateur toujours à la main. "J'aimais ce Chant des partisans, surtout chanté par Yves Montand ! Je me souviens aussi que je me prenais pour Chen, le héros de La Condition humaine (André Malraux). J'admirais son courage, le fait qu'il luttait pour une cause", sourit-il, nostalgique.

De cette époque, le chef de la ZAA ne garde pas que des souvenirs tragiques, loin de là. "On s'amusait, onMassuJacques rigolait, on provoquait Massu (le chef de la 10e division parachutiste). Ce sont mes meilleures années ! Elles ont donné un sens à ma vie."

Zohra Drif, adjointe de Yacef Saadi, capturée le même jour que lui, ne dit pas autre chose. Devenue avocate et sénatrice, celle qui n'a alors que 19 ans va vivre toute la bataille d'Alger cachée dans la Casbah. Originaire d'Oran, la jeune fille imagine la vieille ville comme un "endroit mal famé", presque "un bordel à ciel ouvert". Elle découvre en fait de petits palais de l'époque ottomane d'une beauté étonnante, propres, ornés de marbre, de céramique, de fleurs... Cachée sous un aïk blanc, elle déambule dans des ruelles obscures qui débouchent "sur des éclaboussures de lumière". Surprise par la misère des habitants, Zohra Drif l'est plus encore par "la solidarité et l'extrême générosité" dont ils font preuve. Bien sûr, elle n'a pas oublié son angoisse et son stress permanents, ni sa découverte horrifiée de la "torture à domicile" pratiquée sur les suspects par les parachutistes, ni le silence de mort qui s'abattait sur la casbah après l'exécution d'un "frère" à la prison toute proche de Barberousse, mais elle se souvient plus encore de "fous rires monumentaux" avec ses "soeurs" de combat, les moudjahidate, notamment Djamila Bouhired.

germaineTSi Yacef Saadi conserve, aujourd'hui encore, une grande estime pour Germaine Tillion, cette ethnologue spécialiste du Maghreb, devenue pour un temps médiatrice dans le conflit algérien, Zohra Drif parle avec une certaine distance de l'ancienne résistante déportée à Ravensbrück. "Quand Germaine Tillion est venue nous voir, dans notre cache de la Casbah, pour nous demander d'arrêter de poser des bombes, elle nous a traités de terroristes. Je me disais : "Mais elle est folle, cette femme ! On nous torture, on largue des bombes au napalm sur la population civile, on balance les prisonniers algériens vivants du haut des hélicoptères, et elle nous fait des leçons de morale !"", raconte la sénatrice, encore interloquée, cinquante ans plus tard.

Avec sa crinière blanche, ses yeux bleus et son élégante silhouette, Habib Reda garde, à 86 ans, sa réputation de bel homme. Cet ancien acteur de cinéma et de théâtre, dont tout le monde connaissait la voix, à la radio d'Alger, dans les années 1950, est aujourd'hui citoyen américain. Il partage sa vie entre Alger, Paris et Tampa, en Floride, où résident son fils et ses deux petits-enfants.

Habib Reda ne se vante de rien. Ni d'avoir été affreusement torturé, l'été 1957, à l'école Sarouy, l'un des pires centres d'interrogatoire de l'armée française tenu par le capitaine Chabanne et le lieutenant Maurice Schmitt (qui deviendra plus tard le chef d'état-major des armées françaises). Ni d'avoir été un poseur de bombes, lui, l'homme cultivé, qui jouait Molière et Shakespeare sur toutes les scènes d'Algérie. L'attentat "des lampadaires", qui fera 8 morts et une soixantaine de blessés, le 3 juin 1957, à Alger, c'est lui. "Oui, 30_09_1956_echo_vous pouvez parler de terrorisme. Mais croyez-moi si vous voulez : la veille de ces attentats, le jour même, et les nuits suivantes, je n'en dormais pas, confesse cet ancien moudjahid. Nous posions ces bombes à contrecoeur. Ce ne sont pas des choses qu'on efface facilement. Mais nous n'avions pas d'autre choix pour nous faire entendre..."

C'est à la fin de l'année 1956 qu'Habib Reda a été chargé par Yacef Saadi d'organiser un "réseau bombes" à Alger. Le FLN a promis de venger la population algérienne de l'attentat de la rue de Thèbes, qui a fait, en plein coeur de la Casbah, dans la nuit du 10 au 11 août, 80 morts et une centaine de blessés. La bombe a été placée par des ultras, partisans de l'Algérie française. Commence alors un cycle d'attentats et de représailles qui ne cessera qu'avec l'indépendance de l'Algérie, en 1962.

Capturé et condamné à mort deux fois, Habib Reda échappe à la guillotine - comme Yacef Saadi et une centaine d'autres combattants indépendantistes - grâce à de Gaulle qui prononce une amnistie générale, peu après son arrivée au pouvoir. "Quand on me demande en quelle année je suis né, je réponds toujours : en 1958 !", raconte l'ancien acteur en riant. À la fin des années 1970, Reda ira se recueillir, avec sa femme, sur la tombe du général de Gaulle, à Colombey-les-Deux-Églises. Dans la petite librairie de la place centrale du village, il achètera les Mémoires de celui qui lui a sauvé la vie.

Désillusion. Il n'y a pas d'autre mot pour qualifier l'Algérie d'aujourd'hui. "Qu'avons-nous fait de notre indépendance ?", s'interrogent les uns et les autres. Au sein de la population, le désenchantement est profond. On se méfie des commémorations à venir, redoutant toujours une récupération du pouvoir. "Qui aurait pu imaginer que l'Algérie en serait là aujourd'hui ? L'injustice, la misère, la corruption à grande échelle... Les vivants ont trahi les morts. Je n'ai pas autant d'amertume envers la France qu'envers les miens, car eux ont trahi les idéaux de la révolution", assène calmement Ali Hattab, professeur de médecine et fils de chahid (martyr).

"Nos parents se sont sacrifiés pour que nous puissions vivre dans un pays juste, débarrassé de la hogra (l'humiliation). Mais la hogra est toujours là. Les "purs" sont morts. Les gens du pouvoir sont les nouveaux colons de l'Algérie", lâche, désabusé, un journaliste, lui aussi fils de chahid. "L'indépendance de l'Algérie ? Nous l'avons obtenue, résume de sa voix calme et douce Abdelhamid Mehri, ancien ministre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). La libération, elle, reste à gagner..."

Florence Beaugé
article paru dans l'édition du Monde daté 30.01.07

 

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image du film de Pontecorvo

 

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le général Massu, et le capitaine Graziani

 

 

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21 septembre 2006

Le vrai visage des tirailleurs (interview Daniel Lefeuvre)

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Embarquement de tirailleurs et spahis marocains à Oran en 1943
(source)

 

Le vrai visage des tirailleurs

 

La vérité sur le sacrifice des troupes indigènes selon Daniel Lefeuvre, auteur de Pour en finir avec la repentance coloniale (Flammarion)

L'Express du 21/09/2006
Propos recueillis par Christian Makarian

 

Daniel_Lefeuvre- À partir de quand trouve-t-on des troupes coloniales sous le drapeau français ?
- Daniel Lefeuvre: Dès la guerre franco-allemande de 1870. Antérieurement, il ne faut pas oublier le rôle des Algériens, les Zwava (ce qui a donné le mot zouave), recrutés par l'armée pour participer à la conquête de l'Algérie, dès l'été 1830. Mais c'est avec la guerre de 1914 que l'appel aux colonies a été le plus massif. Plus de 600 000 soldats coloniaux sont mobilisés. Il faut préciser que le service militaire obligatoire est étendu, en 1912, aux jeunes Algériens musulmans sans pour autant qu'ils obtiennent la citoyenneté.

- La France saura-t-elle remercier ces hommes après 1918 ?
Daniel Lefeuvre : Des réformes partielles sont introduites en 1919, mais il n'y a pas d'extension à tous d'une pleine et entière citoyenneté. Il y a des améliorations matérielles, des droits accordés, des pensions, des privilèges d'emploi pour les mutilés ou les veuves de guerre. Des reconnaissances symboliques sont également accordées. L'armée a toujours été très scrupuleuse sur le respect des rites religieux, que ce soit en termes de nourriture ou de sépulture. Une mosquée en bois itinérante a même été construite. C'est au grand peintre Etienne Dinet que l'armée demande de dessiner les tombes des soldats musulmans tués au combat. Après la guerre, on inaugure la Grande Mosquée de Paris. L'Etat français finance l'acquisition d'une hôtellerie à La Mecque, pour accueillir les pèlerins venant des colonies françaises.

- Faut-il parler d'une «saignée coloniale» ?
Daniel Lefeuvre : Les statistiques ne montrent pas de surmortalité des troupes coloniales, l'horreur étant partagée par tous les combattants. Au sens de l'assimilation, même si c'est une assimilation par la guerre, la France montre une sacrée confiance dans ses troupes coloniales pour en arriver à les mobiliser massivement, à les armer, à les instruire, sachant qu'ensuite c'étaient des soldats aguerris que l'on allait renvoyer chez eux et non des paysans désarmés. Et, dernière marque de reconnaissance, les troupes coloniales sont les plus applaudies, avec la Légion, lors des défilés militaires de l'après-guerre de 1914. Elles sont ovationnées. Un signe de cette popularité vient de ce qu'une grande marque de petits déjeuners pour enfants change son image - c'était une Antillaise avec des bananes - pour adopter un tirailleur sénégalais. Aujourd'hui, on voit dans Banania un stéréotype raciste ; dans l'esprit de l'époque, c'était l'inverse. On n'aurait pas vendu un petit déjeuner pour enfants avec une image répulsive.

- Comment évaluer le sacrifice des troupes «indigènes» entre 1942 et 1945 ?
Daniel Lefeuvre : Il faut rappeler qu'il y a 176 000 Français, Européens d'Afrique du Nord, engagés sous les armes ; ce qui représente environ 45% d'une classe d'âge mobilisée. C'est énorme ! Puis on compte 253 000 soldats pour toute l'Afrique du Nord et l'Afrique noire réunies. Ces derniers forment une armée de fantassins. Mais il y a des lieutenants et des capitaines musulmans. Avant la guerre, on remarquait déjà un colonel algérien musulman, polytechnicien.

- Quel est l'état réel de leurs pertes ?
- Daniel Lefeuvre : Parmi les 253 000 soldats nord-africains, au moment de la capitulation, on compte un peu moins de 12 000 tués et de 40 000 blessés. Soit un taux de mortalité de 5%. Pour les 100 000 soldats d'Afrique noire, 4 500 tués, c'est-à-dire un taux de mortalité de 5%. Au sein des troupes françaises d'origine européenne, il y a 40 000 tués, soit un peu moins de 6% de pertes. Enfin, parmi les 176 000 pieds-noirs, on dénombre 14 000 tués, ce qui équivaut à un taux record de 8%.

 

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tirailleurs sénégalais sur une plage de Fréjus (1914-1918) (source)

 

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25 avril 2006

Deux ouvrages récents d'histoire coloniale : Jacques Frémeaux, Jean-Louis Planche

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Deux ouvrages récents en

histoire coloniale  :

Jacques Frémeaux, Jean-Louis Planche

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- Les colonies dans la Grande Guerre. Combats et épreuves des peuples d'Outre-Mer, Jacques Frémeaux, éd. 14-18 (février 2006). commander

Quatrième de couverture
Entre 1914 et 1918, la nation, plongée dans la Première Guerre mondiale, n'a guère mesuré l'ampleur des efforts et des sacrifices de ce qui était alors son empire colonial. De nos jours encore, ces efforts et ces sacrifices sont largement méconnus. Jacques Frémeaux entend ici remédier à cette ignorance. Dans les histoires générales de la France contemporaine, l'empire colonial n'occupe le plus souvent qu'une place limitée, circonscrite à quelques paragraphes, au mieux à un chapitre unique. C'est sans doute une preuve des faibles rapports que la masse des Français ont entretenus avec l'épisode colonial. Lorsque la question bénéficie de plus longs développements, c'est, le plus souvent, à l'occasion de débats sur l'immigration en France ou sur le devenir des anciennes colonies, trop actuels pour ne pas biaiser les faits. Il n'est question ni de bâtir une légende dorée, ni de nourrir des rancœurs, mais d'aider, si possible, les descendants des combattants et des travailleurs de toutes origines, à mieux connaître les éléments communs de leur histoire, et, par-delà les clichés et les caricatures, à mieux se comprendre.

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Tirailleurs marocains pendant la Première Guerre mondiale



Biographie de l'auteur
Jacques Frémeaux, ancien élève de l'ENS de la rue d'Ulm, agrégé d'histoire, docteur ès-lettres, est professeur d'histoire contemporaine à la Sorbonne (université de Paris-IV).

- bio-bibliographie de Jacques Frémeaux

- commander : La France et l'Algérie en guerre : 1830-1870, 1954-1962 (éd. Economica, 2002)2717845666.08.lzzzzzzz_1_2207241203.08.lzzzzzzz_1_2717851488.08.lzzzzzzz_1_
- commander : Les Bureaux arabes dans l'Algérie de la conquête (Denoël, 1993)
- commander : Intervention et humanisme : le style des armées françaises en Afrique au XIXe siècle (éd. Economica, 2005)

 

 

 

 

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les massacres du Constantinois en 1945 :

un important travail de recherche

en archives

effectué par Jean-Louis Planche

 

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- Sétif 1945. Chronique d'un massacre annoncé, Jean-Louis Planche, éd. Perrin (avril 2006). commander

 

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maison d'Européens, incendiée à Kerrata
en mai 1945

 

Quatrième de couverture
Le 8 mai 1945, deux faits mineurs survenus à Sétif et à Guelma déclenchent le plus grand massacre de l'histoire de la France contemporaine, en temps de paix : au moins 20 000 et peut-être 30 000 Algériens sont tués par les Européens.
Grâce au dépouillement des archives des ministères de l'Intérieur, de la Guerre et de Matignon, à de multiples entretiens avec des témoins, des acteurs et des journalistes, Jean-Louis Planche reconstitue le processus de cette "Grande Peur", survenue dans le département d'Algérie le moins politisé. Il montre, à l'origine, l'imbrication entre les conséquences immédiates de la guerre mondiale (notamment la présence américaine), les ravages du marché noir qui a destructuré la société coloniale et une épuration politique manquée. Il explique comment on passe d'une psychose complotière à une peur de l'insurrection générale, puis à une répression aveugle. Il analyse le rôle des partis politiques prompts à instrumentaliser l'affaire, au moment où ils se déchirent pour le contrôle du pouvoir dans la France d'après guerre.
Résultat : deux mois tragiques pour le Constantinois et une chape de plomb qui, soixante ans après, continue de peser sur les relations franco-algériennes et de hanter la mémoire nationale. Ce livre lève enfin le voile.

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- note sur ce livre : Stéphane Haffemayer sur Clionautes

- un article de la presse algérienne (9 mai 2005) avec propos de Jean-Louis Planche : Ghada Hamrouche

- le site de l'Union Nationale des Combattants : le.cri.net

Ainsi Jean-Louis Planche a-t-il terminé cet ouvrage auquel nous le voyons travailler depuis des années, notamment au Centre des Archives d'Outre-Mer (Caom), à Aix-en-Provence. Il y a des cartons d'archives ouverts et des dossiers dépouillés derrière ce travail... (Michel Renard)

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Jean-Louis Planche au Caom en 2002

Extrait de l'introduction
"L'événement analysé est présenté sans en exclure la part souterraine. En mai-juin 1945, une brèche s'est ouverte au nord du Constantinois dans le tissu uniforme des jours. Ont alors déferlé les créatures surgies de l'inconnu, les monstres nés de «la fécondité de l'imprévu» dont Proudhon nous dit qu'elle «excède de beaucoup la prudence de l'homme d'Etat» (cité par Anna Arendt). De ces créatures de violence, les archives nous donnent une image fugace, mais concrète. Nous les décrirons de notre mieux. Le sociologue Edgar Morin nous rappelle que «le soi-disant irrationnel, l’événement, la crise, ont leur logique et leur structure». Étudier les forces à l’œuvre, dans «la perspective clinique» qu’il propose, permet d’espérer mieux comprendre comment, selon les mots d’un témoin, «une psychose colonialiste, où la frousse se mêlait à la haine» a pu provoquer un tel drame."

Jean-Louis Planche, Sétif 1945. Chronique d’un massacré annoncé, p. 17.

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3 mars 2006

Enseigner l’histoire des immigrations en France : 8 mars 2006 (Daniel Lefeuvre)

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Enseigner l’histoire des immigrations

en France : 8 mars 2006 ***

Daniel LEFEUVRE

 

 

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Département d’Histoire



Les immigrations, étrangères et coloniales, ont profondément marqué l’histoire démographique, économique, sociale, politique et culturelle de notre pays, en particulier à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.

Objet d’étude depuis de nombreuses années pour les spécialistes des sciences sociales, cette histoire, qui a donné lieu à de très nombreuses publications, reste cependant, aujourd’hui encore, un domaine relativement ignoré des programmes d’enseignement scolaire. Pourtant, la demande sociale de connaissances et de compréhension sur ce sujet et sur ses implications présentes, est considérable.

C’est pourquoi, le département d’histoire de l’Université Paris VIII - Saint-Denis, organise le :

mercredi 8 mars 2006, de 9 h 30 à 17 h 30,

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une journée de formation destinée aux enseignants (toutes disciplines) sur le thème :

 

Enseigner l’histoire des immigrations

en France

 

Marie-Claude Blanc-Chaléard, maître de conférence en histoire contemporaine à l’Université Paris I Sorbonne :

Pourquoi enseigner l’histoire des immigrations ?

Michèle Tribalat, démographe, directrice de recherches à l’INED :

Combien d’immigrés ?
statistique publique et maîtrise quantitative de l'immigration en France,
et dans l’espace européen

Vincent Viet, historien, chercheur auprès de la Mission Recherche (MIRe) du Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale :

Les politiques de contrôle et d’intégration des immigrés

Daniel Lefeuvre, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris - VIII Saint-Denis :

Les immigrés, la reconstruction et les Trente Glorieuses

 

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Madame, Monsieur, Cher(e) Collègue,


Je suis au regret de devoir reporter à une date ultérieure la journée "Enseigner l'histoire des immigrations" qui devait se tenir ce mercredi 8 mars.

Depuis ce matin, Paris VIII, comme de nombreuses autres universités, est bloquée par les étudiants qui protestent contre le projet de CPE. Tout accès aux amphithéâtres est actuellement impossible et je n'ai aucune certitude pour mercredi, une assemblée générale d'étudiants décidant, chaque jour, la reconduction du mouvement.
Il me reste donc à vous présenter mes excuses pour ce contretemps et vous assurer que, dès que possible et en fonction des possibilités des intervenants, je vous proposerai une nouvelle date.
Je vous remercie, d'autre part, de bien vouloir faire circuler cette information, je crains que certains collègues n'aient pas pris la précaution de s'inscrire et je suis donc dans l'impossibilité de les informer de ce report.
 
Dans l'attente d'un prochain rendez-vous, je vous prie de croire, Madame, Monsieur et cher(e) Collègue, en l'expression de mes plus cordiales salutations.

Daniel Lefeuvre
lundi 6 mars, 19 h 50

 

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29 mai 2006

Agents et acteurs locaux de la colonisation française

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8 juin 2006

1ère Journée d'étude des doctorants en sciences humaines

et sociales de l'Université de La Rochelle

 

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Agents et acteurs locaux

de la colonisation française

Méthodes, sources et nouveaux enjeux

de la recherche en France

XVIIe-XXe siècles


Le 8 juin 2006 se tient à la Faculté des lettres, langues, arts et
sciences humaines la 1ère journée d'étude des doctorants
en scienecs humaines et sociales de l'Université de la Rochelle sur le thème

"Agents et acteurs locaux de la colonisation française :
Méthodes, sources et nouveaux enjeux de la recherche en France
XVIIe-XXe siècles".

L'objet de cette présente journée est donc de dresser un état des lieux des problématiques émergentes et du renouvellement épistémologique que connaît la recherche française depuis ces dernières années. Cette journée pluridisciplinaire est organisée principalement à l'attention des doctorants et jeunes chercheurs. L'objectif est également de permettre la rencontre et la confrontation des disciplines telles que l'histoire, la géographie, la linguistique, le droit et l'histoire du droit, l'ethnologie et la science politique.


Agenda :
Jeudi 8 juin 2006
à partir de 8h30
Faculté des Lettres, langues, arts et sciences humaines
1, Parvis Fernand Braudel
17000 La Rochelle

Céline Ronsserayronsseray

 

 

 

Anne Laure Jaumouillié

 

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Cayenne, l'hôpital colonial

 

Programme nouvelle version

8h30-9h Accueil des intervenants

9h-9h30 Allocutions de bienvenue (amphi 100)

- Monsieur Guy Martinière, doyen de la Faculté

- Monsieur Alexandre Tourraix, directeur de la MSHS

- Mlles A. Jaumouillié et C. Ronsseray, organisatrices de la journée

9h30-10h15 Séance plénière (amphi 100)

- Intervention d'Alain Saussol à propos des auxiliaires kanaks lors de la révolte de 1878 en Calédonie, à travers l'exemple des Canala.

10h15 Pause

10h30-12h30 Séance 1

 

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Table ronde 1 : Nouvelles approches méthodologiques des groupes sociaux (salle 1)

Coord. : Didier Poton

- Zélie Navarro-Audraud, ATER, Toulouse II-Le Mirail (zelie.navarro@free.fr) : Approches de l'histoire sociale à Saint-Domingue entre instruments de travail et méthodologie.

- Céline Mélisson, professeur certifiée, doctorante, Tours/Montréal (celinemelisson@yahoo.fr) : De l'histoire des Annales à une histoire atlantique : historiographie et sources de la Nouvelle-France.

- Reine-Claude Grondin, doctorante, Paris I Sorbonne (reine-claude.grondin@wanadoo.fr) : Le "fait colonial" : les "pratiques coloniales" d'une population provinciale.

 

Table ronde 2 : Epistémologie de l' Afrique (salle 2)

Coord. : Hélène d'Almeida-Topor

- Isabelle Denis, professeur certifiée, doctorante en histoire, Paris IV (isabelledenis@yahoo.fr ) : Écrire l'histoire de Mayotte

- Eddy Moultson, doctorant en histoire, SEDET-Paris VII (eddy.moultson@tiscali.fr) : La conception de l'aventure coloniale française et la conquête de l'archipel des Comores XIXe-XXèmes siècles

- Marie Lorillard, doctorante, ATOTEM/Bordeaux II-Victor Segalen (marie.lorillard@voila.fr) : Recueil de témoignages sur le travail forcé (Sénaufo, Afrique de l'Ouest)

 

Table ronde 3 : Les représentations de la domination française (salle 3)

Coord. : Guy Martinière

- Guillaume Bonnin, doctorant en histoire, MAPA- FLASH (guillaume.bonnin@univ-lr.fr) : La France en Corée (1886-1910) : images d'une domination européenne.

- Alexandre Massé, professeur certifié, doctorant histoire, Université de Toulouse (xandre.masse@voila.fr) : Les récits de voyage : laboratoires du colonialisme? L'exemple de la Grèce (fin XVIIIe - 1830)

- Sarah Al-Matary, doctorante en littérature comparée, Lyon II (almatary76@hotmail.com) : "Et toi, sacré soleil… Politique et esthétique du rayonnement dans La Ville Inconnue de Paul Adam (1911)"

12h30-14h Déjeuner au restaurant universitaire FLASH

14h-15h30 Séance 2

 

Table ronde 4 : Le pouvoir colonial et ses agents (salle 1)

Coord. : Bernard Cherubini

- Karima Djemali, doctorante en droit international privé, Université de Bourgogne (kdjemali@club-internet.fr) : Etude comparée de l'administration politique coloniale française et anglaise.

- Nathalie Rezzi, professeur certifiée, docteur en histoire, univ. de Provence (nathalie.rezzi@wanadoo.fr) : Les instructions ministérielles : des projets de colonisation ?

- Céline Ronsseray, ATER histoire, MAPA-FLASH (celine.ronsseray@univ-lr.fr) : Un El Dorado des officiers ? Fortunes, apparats et banqueroutes des administrateurs coloniaux à Cayenne au XVIIIe siècle.

 

Table ronde 5 : Quelques itinéraires français en Asie (salle 2)

Coord. : Isabelle Sacareau

- Alexandre Deroche, doctorant en histoire du droit, Paris II-Assas (alexandre.deroche@voila.fr) : L'ouverture du Darlac aux concessions : le destin exemplaire d'un administrateur colonial atypique, Leopold Sabatier

- Amaury Lorin, doctorant, IEP Paris/Centre d'histoire de Science Po (amaury.lorin@sciences-po.org) : Paul Doumer, gouverneur général de l'Indochine (1897-1902).

- Aurélia de Vathaire, doctorante en histoire, MAPA- FLASH (aureliadevathaire@hotmail.com) : Henri Fauconnier, Pierre Boulle et les planteurs de caoutchouc français : Perception et connaissance des différentes communautés ethniques de Malaisie (première moitié du XXème siècle)

 

Table ronde 6 : Confrontations des pratiques de pouvoir (salle 3)

Coord. : Alain Saussol

- Patrick Potiron, doctorant histoire, Institut Pierre Renouvin (IRP), Paris I Sorbonne-Panthéon (potiron.patrick@wanadoo.fr) : Les relations du gouverneur Repiquet et des chefs de missions chrétiennes dans la gestion de la Grande guerre en Nouvelle-Calédonie (1910-1920).

- Anne-Laure Jaumouillié, ATER histoire, MAPA- FLASH (ajaumoui@univ-lr.fr) : Parcours d'un chef kanak de la fin du XIXeme siècle : Mindia, grand chef de Houaïlou, entre collaboration et émancipation (Nouvelle-Calédonie 1889-1917)

- Samuel Sanchez, doctorant, SEDET-Paris VII (sanchezsamuel81@hotmail.com) : Une colonisation ambiguë: les premières années de la présence française à Nosy Be, Madagascar 1839-1849.

- Ana Maria Diaz, MCF Espagnol, univ. de La Rochelle (ana.maria.diaz@univ-lr.fr) : Des Français au service d'un autre Etat : la colonie Nouvelle Bordeaux au Paraguay (1855).

15h30 Pause

15h45-17h45 Séance 3

 

Table ronde 7 : L'anthropologie au service des représentations coloniales (salle 1)

Coord. : Charles Illouz

- Bruno Bertrand, professeur vacataire, Master 2 histoire, univ. de Poitiers (btnbertrand@hotmail.com) : Le corps marquisien : la vision occidentale du tatouage aux Îles Marquises

- Elise Patole-Edoumba, docteur en anthropologie, univ. Aix-Marseille I, Muséum d'histoire naturelle de La Rochelle (ep.edoumba@wanadoo.fr) : Orientations des collectes anthropologiques françaises dans les colonies au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle

- Michèle Sellès-Lefranc, doctorante en anthropologie culturelle, EHESS (michele.lefranc@wanadoo.fr) : Représentation de l'espace, perception de l'autre et construction de savoirs régionaux en Kabylie : une ethnographie coloniale sous la regard indigène.

 

Table ronde 8 : Regards sur l'émergence du discours politique (salle 2)

Coord. : Jacques Bouineau

- Rachid Mendjeli, doctorant en science po, CERLV - IEP Bordeaux (r.mendjeli@sciencespobordeaux.fr) : Les savoirs indigènes du colonisé : instruments politiques ou laboratoires épistémologique de la science coloniale?

- Marco Platania, doctorant en philosophie et politique, Université de Trieste/Paris 8 (marco.platania@tiscali.it) : Le savoir historique français face à l'expansion dans les "deux Indes" : pratiques historiographiques et construction de l'histoire nationale et impériale (milieu du XVIIIe-début du XIXe siècles)

- Jérémy Richard, doctorant en histoire du droit, Faculté de droit et de Science Politique d'Aix-en-Provence (richardroit@aol.com) : Le Chevalier Louis de Jaucourt, défenseur intellectuel des esclaves africains au sein d'une œuvre engagée : l'Encyclopédie.

 

18h-19h Séance plénière (amphi 100)

- Présentation du réseau Etudes Transdisciplinaires sur les phénomènes Coloniaux (ETC) par Marco Platania

- Bilan des coordinateurs

- Conclusion par Hélène d'Almeida-Topor, présidente de la SFHOM

19h Pot de clôture offert aux intervenants (RU FLASH)

plus d'informations

 

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25 avril 2006

colloque "Michel Debré et l'Algérie" (27-28 avril 2006)

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27 janvier 1960

 

colloque "Michel Debré et l'Algérie"

 

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colloque

Michel Debré et l'Algérie

27 et 28 avril 2006

à l'Assemblée Nationale

Organisé par l'Association des Amis de  Michel Debré sous la Présidence d'Honneur
de M. Jacques Chirac, Président de la République,
Président M. Pierre Messmer, ancien Premier ministre

Programme

JEUDI 27 AVRIL 2006

Première séance présidée par Pierre Messmer : Les convictions de Michel Debré

Deuxième séance présidée par Yves Guéna : Les combats de Michel Debré, Premier Ministre

VENDREDI 28 AVRIL 2006

Troisième séance présidée par Pierre Mazeaud :
Les combats de Michel Debré, Premier Ministre, et leur perception

Quatrième séance présidée par Jean Foyer : Les déceptions de Michel Debré

 

 

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P r o g r a m m e   d é t a i l l é   d u   C o l l o q u e

 

Jeudi 27 avril 2006

8 h 45
Accueil des participants
9 h 15 Allocution de Jean-Louis Debré, Président de l’Assemblée Nationale

 

Première séance présidée par Pierre Messmer
Les convictions de Michel Debré

 

9 h 30 Ouverture des travaux par Pierre Messmer, Président de l’Association des Amis de Michel Debré

 

9 h 45
Odile Rudelle, directeur de recherches CNRS/FNSP (er) :
«l’Algérie dans la République»

 

9 h 55
Jacques Frémeaux, professeur à l’Université de Paris IV :
«La perception des problèmes nord-africains par Michel Debré»

 

10 h 20 Débat et réponses aux questions des participants
10 h 50 Pause

 

11 h 10
Nicole Racine, directeur de recherches CNRS/FNSP :
«L’éditorialiste du Courrier de la colère»,
commentaires par André Fanton

 

11 h 30
Patrick Samuel, contrôleur général (économie et finances),
biographe de M. Debré :
«La théorie du complot : mythe et réalité»,
commentaires par
Georgette Elgey

 

12 h 20 Débat et réponses aux questions des participants
13 h 00 Déjeuner dans les salons de l’Hôtel de Lassay,
Présidence de l’Assemblée Nationale

 

Deuxième séance présidée par Yves Guéna  : Les combats de Michel Debré, Premier ministre

 

14 h 30
Gilles Le Beguec, professeur à l’Université de Paris X  :
«L’entourage de Michel Debré à Matignon»,
commentaires par Antoine Dupont-Fauville

 

15 h 00
Bernard Lachaise, professeur à l’Université de Bordeaux 3  :
«Michel Debré au Parlement»,
commentaires par Michel Habib-Deloncle

 

15 h 30 Débat et réponses aux questions des participants
16 h 00 Pause

 

16 h 20
Alessandro Giacone IEP – Paris III  :
«Paul Delouvrier et le plan de Constantine»,
commentaires par Yves Roland-Billecart

 

17 h 00
Chantal Morelle, professeur de classes préparatoires aux grandes écoles  :
«Le combat international»

 

17 h 25 Débat et réponses aux questions des participants
18 h 00 Fin des travaux de la première journée

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Vendredi 28 avril 2006

 

Troisième séance présidée par Pierre Mazeaud  : Les combats de Michel Debré, Premier ministre, et leur perception

 

8 h 45
Accueil des participants

9 h 15
Ouverture des travaux par Pierre Mazeaud, Président du
Conseil Constitutionnel
«Michel Debré, un juriste en politique»

9 h 30
Roger Benmebarek, ancien Préfet de région  :
«La promotion sociale »

 

10 h 00
Général Maurice Faivre (Cr)  :
«Une troisième force introuvable ?»

 

10 h 25
Débat et réponses aux questions des participants
10 h 45
Pause

 

11 h 00
Olivier Dard, professeur à l’Université de Metz  :
«Michel Debré et les “activistes”»

 

11 h 20
Christian Delporte  :
«Michel Debré et la presse française»,
avec les témoignages de Jean Ferniot et Jean Bergonier

 

12 h 00
Elodie Le Breton, doctorante en Histoire  :
«La perception de Michel Debré par les pieds-noirs»,
commentaires par Roger Roth, ancien député-maire de
Philippeville,
ancien Vice-président de l’Exécutif provisoire algérien

 

12 h 30
Rédha Malek, ancien ambassadeur d’Algérie en France,
ancien Premier ministre et négociateur des accords d’Evian :
«Michel Debré vu par le FLN et les Algériens»

 

12 h 50 Débat et réponses aux questions des participants
13 h 15 Déjeuner libre

 

Quatrième séance présidée par Jean Foyer  : Les déceptions de Michel Debré

 

14 h 30
Reprise des travaux

 

14 h 40
Guy Pervillé, professeur à l’Université de Toulouse  :
«Continuité et évolution des idées de Michel Debré sur l’Algérie»

 

15 h 00
Dominique Borne, Inspecteur Général (ER) de l’Education Nationale  :
«Michel Debré et la justice»

 

15 h 20
Marie-Catherine Villatoux , docteur en Histoire (SHD)  :
«Michel Debré et l’armée»,
commentaires par le général Michel Forget

 

16 h 15 Débat et réponses aux questions des participants

16 h 45 Pause

17 h 00
Daniel Lefeuvre, Université Paris VIII  :
«Michel Debré et l’avenir des Français d’Algérie»

 

17 h 20
Jean Morin, ancien Délégué général en Algérie  :
«De Gaulle et Michel Debré»

 

17 h 45
Débat et réponses aux questions des participants

 

18 h 00
Conclusion
Maurice Vaïsse, professeur à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris

 

18 h 15
Cocktail de clôture du colloque dans les salons de l’hôtel de Lassay

 

Secrétariat du colloque : Tél. : 01 45 62 62 95 - Fax : 01 45 63 33 73

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1 mars 2006

Lettre ouverte à Arte (Gilbert Meynier)

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Lettre ouverte à Arte

au sujet des "Trois couleurs de l'empire"

Donner la parole à un médiaticien dans le vent,

quoiqu'il dise et sans aucune contrepartie, me surprend

Gilbert MEYNIER



Gilbert MEYNIER
Professeur émérite à l'université Nancy 2
Spécialiste de l'histoire de l'Algérie
Le 5 février 2006

ARTE G.E.I.E.
Service téléspectateurs
4, quai du chanoine Winterer
67080 STRASBOURG CEDEX

Monsieur,

J'ai essayé de vous envoyer cette lettre par internet mais je ne suis pas arrivé à faire fonctionner la procédure. Je vous écris donc de manière plus traditionnelle.

Professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Nancy 2 et spécialiste de l'histoire de l'Algérie, j'ai le regret de vous faire savoir que j'ai été déçu, voire irrité, par l'émission du 1er février, «les trois couleurs d'un empire», quelles qu'aient pu être les bonnes intentions dont elle était pavée. Comme cette émission a surtout eu pour sujet l'Algérie, je me sens quelque peu autorisé à vous faire tenir mon sentiment.

À côté de vrais savants comme Annie Rey-Goldzeiguer et Bruno Étienne, cette émission a longuement et complaisamment donné la parole à des gens qui sont, à mon sens, davantage des entrepreneurs d'idéologie fonctionnant à la médiatisation de «ce qui mousse» dans l'air du temps que des historiens à même de rendre compte de toute la complexité du divers historique, c'est-à-dire aussi éloignés de la complaisance que du manichéisme. J'y ai bien reconnu les thématiques des «Indigènes de la République», lesquels ont coutume de se bloquer sur les malheurs du passé pour rendre compte des duretés du présent.

Oser par exemple affirmer avec aplomb, et sans qu'aucune contradiction n'ait été prévue, par les concepteurs de l'émission, à cette affirmation, que les policiers d'aujourd'hui matent les «jeunes de banlieues» de la même manière que cela était fait à l'encontre des «indigènes» lors du processus de répression coloniale, c'est évidemment erroné, et ce n'est pas faire preuve de cette sérénité dont l'historien ne doit jamais se départir. Donner la parole à un médiaticien dans le vent, quoiqu'il dise et sans aucune contrepartie, me surprend et me déçoit de la part d'une chaîne comme Arte, d'un niveau généralement, et de loin, heureusement bien supérieur.

Au surplus, ne considérer les «indigènes» que sous l'angle de leur rapport à la domination coloniale, c'est ne pas voir le cheminement de leur existence propre en tant qu'êtres humains. L'histoire des Algériens avant 1962 avait heureusement, aussi d'autres facettes, et cette histoire ne s'est pas arrêtée en 1962. Les colonialistes fonciers ne sont donc pas uniquement, en l'occurrence, ceux qui sont visés par l'émission. J'ai peur qu'ils soient, aussi, ceux qui ont conçu ladite émission et ceux auxquels ils y ont de manière appuyée donné la parole.

J'ajouterai que, en temps de parole, deux Algériens seulement ont été interviewés : Hassan Remaoun quelques secondes, et Mohammed Harbi, le plus grand historien algérien légèrement plus longtemps. Au total, la quasi-totalité de l'émission a été occupée par des prises de parole françaises. Cela me paraît à l'évidence aller à l'encontre du parti-pris anticolonialiste ordinaire affiché par l'émission. Si vous me l'aviez demandé, j'aurais pu vous fournir une longue liste d'historiens algériens, notamment de jeunes chercheurs qui sont de vrais savants et pas des idéologues.

Avec mes regrets, je vous prie de croire, Monsieur, à mon meilleur compliment,

Gilbert Meynier

***

 

- à lire : un commentaire/analyse plutôt favorable à ce documentaire, sur le site du CNDP par Patrick Mougenet, professeur d'Histoire.

- les derniers ouvrages de Gilbert Meynier

 

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