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études-coloniales
9 mai 2007

Opposé à la repentance, M. Sarkozy participe à la commémoration de l'abolition de l'esclavage (Le Monde)

Diapositive1

 

Opposé à la repentance,

M. Sarkozy participe à la commémoration

de l'abolition de l'esclavage

Le Monde, 9 mai 2007

 

Nicolas Sarkozy, le président élu, participera, jeudi 10 mai, au côté de Jacques Chirac, à la cérémonie de commémoration de l'abolition de l'esclavage et de la traite négrière. Le même Nicolas Sarkozy n'a pourtant eu de cesse de dénoncer le "mode exécrable" de la "repentance", qui "exige des fils qu'ils expient les fautes supposées de leurs pères et de leurs aïeux". Une pierre dans le jardin de M. Chirac, qui a fait du "devoir de mémoire" une constante de ses deux mandats.

"La présence, importante, de M. Sarkozy à la commémoration de l'abolition de l'esclavage, est tout à fait symbolique de l'esprit qu'il veut donner à sa présidence. Pour lui, il n'y a qu'une histoire de France qu'il faut savoir regarder sans sombrer dans la repentance : on peut commémorer sans se flageller", soutient Yves Jego, instigateur, au sein de l'UMP, du Cercle de la diversité républicaine. Pour lui, "la rupture (avec M. Chirac) se joue davantage sur le modèle économique et social, sur les rapports de la France aux autres, que sur la mémoire historique".

Secrétaire nationale de l'UMP chargée de la francophonie, Rama Yade, émanation des "minorités visibles" proche du futur président, explique l'insistance de M. Sarkozy à dénoncer la repentance "par son amour de la France. Pour lui, insiste-t-elle, si l'on hait la France, on se renie en tant que Français. Il veut rassembler le pays autour de cette idée". Dans les discours de M. Sarkozy, le thème de la repentance est, de fait, toujours associé à "la détestation de soi", au "communautarisme", à la "concurrence des mémoires".

 

"Disqualifier l'histoire"

Aux yeux de nombreux historiens, cela conduit cependant à une vision réductrice de l'histoire de France. "L'anti-repentance est une grille de lecture pour repenser l'histoire de France. M. Sarkozy veut construire une vision globale de l'Histoire de France, en gommant toutes ses aspérités, en laissant dans l'ombre la complexité des événements, les rapports de pouvoirs, les luttes sociales qui les ont forgés. Cela permet de ramener l'identité nationale à une essence, alors même qu'elle est en construction permanente", juge Nicolas Offenstadt, vice-président du Comité de vigilance face aux usages publics de l'Histoire (CVUH), collectif d'historiens créé au moment de la polémique sur la loi du 23 février 2005. Pour lui, "l'anti-repentance s'inscrit dans le prolongement du discours sur le rôle positif de la colonisation" inscrit dans cette loi.

Pour Emmanuelle Saada, historienne travaillant sur les thèmes de la colonisation, de l'immigration et de l'identité, "cette présentation des mémoires comme étant toujours dans l'affrontement, la confrontation au profit d'une histoire consensuelle, est un déni de l'histoire. C'est une façon de disqualifier, de nier l'histoire de nombre de personnes, qui a pourtant été fondamentale dans l'histoire de France".

"Les discours de M. Sarkozy pousse les Français dans une attitude de dénégation de pans entiers de l'histoire", appuie le sociologue du métissage créole, Michel Giraud, qui souligne l'attente pourtant forte de toute une partie de la population à aborder sereinement toutes les facettes de l'histoire. "La demande qui s'exprime n'est pas un appel à la repentance, ne consiste pas à ce que la France batte sa coulpe. S'exprime, en revanche, un besoin culturel et social de comprendre et de savoir, qui ne relève pas d'un mouvement idéologique", confirme Françoise Vergès, politologue, auteur de "La mémoire enchaînée, question sur l'esclavage". Et d'insister : "Répondre à cette demande d'une histoire partagée où chacun puisse se reconnaître contribue à l'apaisement et non à l'affrontement."

 

Laetitia Van Eeckhout, 9 mai 2007 
article paru dans l'édition du Monde datée 10.05.07

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commentaire

- "L'anti-repentance est une grille de lecture pour repenser l'histoire de France. M. Sarkozy veut construire une vision globale de l'Histoire de France, en gommant toutes ses aspérités, en laissant dans l'ombre la complexité des événements, les rapports de pouvoirs, les luttes sociales qui les ont forgés. Cela permet de ramener l'identité nationale à une essence, alors même qu'elle est en construction permanente", juge Nicolas Offenstadt.

- L'anti-repentance peut être aussi une grille de lecture de l'histoire, non parasitée par les injonctions mémorielles et le politiquement correct. Et qui, précisément, est en mesure de restituer la complexité des événements, sans ramener la période coloniale à une essence exposée au seul jugement moral a posteriori. Ce qu'a montré Daniel Lefeuvre dans son ouvrage, Pour en finir avec la repentance coloniale.

Michel Renard

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Commentaires
P
Wade accuses Germany's Merkel of telling lies <br /> Sunday, 09 December 2007 09:21<br /> Senegalese President Abdoulaye Wade came to the defense of Zimbabwe's President Robert Mugabe saying the roasting he received from Germany's Angela Merkel was wide of the mark.<br /> "I listened to the chancellor (Merkel) and I respect her...but she was speaking based on information most of which is inaccurate," Wade told reporters after Merkel accused Mugabe of undermining the image of Africa.<br /> Wade, who made a visit to Harare last month, said the reality of the situation in Zimbabwe had been distorted by the media.<br /> "Everything that we are being told is not true, its false," Wade said.<br /> "Zimbabwe is not a country that is in the process of disintegrating, President Mugabe is not about to fall. That's just not the case. I went there and I spoke with the opposition as well as those in power."<br /> Merkel lambasted Mugabe for "damaging" the image of the continent. <br /> Speaking at the opening session of the EU-Africa summit in Lisbon, Portugal, Merkel said, "The situation of Zimbabwe is damaging the image of the new Africa...The whole European Union has the same view of what is happening there. Zimbabwe concerns us all - in Europe as in Africa: the intimidating of opponents, the restriction of the free press cannot be justified."<br /> CA S'APPELLE L'AFRICANO CENTRISME L'INCAPICITE DE L'INDIGENE A REGARDER EN FACE L'HISTOIRE ET SA RESPONSABILITE DANS SES CRIMES<br /> LIFE EXPECTANCY IN ZIMBABWE;ESPERANCE DE VIE AU ZIMBABWE<br /> 32ANS PR LES HOMMES 36 PR LES FEMMES
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G
LETTRE OUVERTE A MONSIEUR ABDELAZIZ BOUTEFLIKA<br /> PRESIDENT DE L ALGERIE ET LA VENU DU PRESIDENT NICOLAS<br /> SARKOZY A ALGER CE 05 DECEMBRE 2007-11-2007<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Monsieur le président<br /> <br /> Je me permets de vous écrire en tant que citoyen algérien, victime de la guerre d’Algérie mais aussi en tant qu’ecrivain.<br /> La venu du président français en algerie est une insulte a la mémoire de nos martyrs car il s’obstine a ce taire sur les crimes de la colonisation et se stigmatise sur le fait de la positivité de la présence française durant cette occupation de 132 années. Ce qui est plus grave c’est que ce cinq décembre 2007 il foulera le sol algérien sans aucun remord ni aucune retenue ,il sera accompagné d’une centaine d’entrepreneurs qui voudrons rafler des contrats juteux pour les caisse de l’état français qui sont vide .monsieur le président cela me fait penser au dernier roi de France Charles dix qui en pleine crise économique était lui venu en renfort non pas d’entrepreneurs mais de bateaux et de soldats en 1830 pour piller,massacrer,et brûler l’algerie .monsieur zarkozy a le mérite de venir sereinement pour parler affaire, mais pour ce qui concerne le pillage les massacres et la mémoires de nos morts il insiste avec monsieur kouchener a mettre tout dans un placard .car l’urgence c’est de repartir en algerie avec des contrats sans aucune contrepartie pour dire au français un énième mensonge que l’algerie est sous tutelle française et qu’elle se servira tant qu’elle le voudra tout en offensants l’algerie et les algériens sur leurs histoire.<br /> <br /> <br /> Monsieur le président<br /> Si le président français lors de sa visite en algerie emportera avec lui un seul contrat en poche, c’est que la guerre d’algerie ne c’est jamais terminée et que l’algerie est encore française.<br /> Vous êtes garant du pacte des martyrs, mais aussi de l’histoire héritage de la nation algérienne.<br /> Si monsieur Sarkozy veut effacer 132 ans de colonisation moi j’ai marqué en novembre 2001 de ma victoire face a l’état français et sa justice le fait que je suis français par le crime et première victime de la guerre d’algerie reconnu par la justice française alors qu’il y a amnistie instaurer par le général de gaulle.aujourd’hui mon combat continue au-delà des frontières pour crime de guerre ,puisque la fameuse justice française dans ce contexte de la guerre d’algerie n’est pas indépendante mais dépendante des politiques nostalgique de l’algerie française.<br /> En tout cas monsieur Sarkozy ne peu se dérober par rapport a l’histoire, même s’il fait l’aveugle il pourra ce dire que cette colonisation a fait au moins un crime contre l’humanité en violant ma mère qui en ce temps était une enfant âgée de 15ans et dont l’enfant et aujourd’hui français par le crime.sans oublier que ma mère était femme du martyr bengoucha Abdelkader mort durant la dernière opération française celle de morice Challe,avec toute sa section sous le napalm qui étaient sous sont commandement dans le mont de l’Ouarsenis wilaya quatre.sur mon site je rappelle a monsieur sarkosy que le martyr était volontaire lors de l’offensive allemande entre 39 et 41 et il fût rapatrié a Alger en tant que blessé,plus de deux ans de combat pour libérer la France et narguer le joug nazi .<br /> <br /> <br /> Monsieur le président<br /> J’ai bien reçu vôtre soutient pour la parution de mon dernier livre et pour le combat que je mène face a la justice, je serai fier de vous et nôtre gouvernement d’imposer le fait d’une réconciliation et non pas d’une repentance qui ne servirai que les intérêts des gardiens du brasier de la haine, mais surtout pour que les deux peuples écrivent leurs histoires et fassent leur deuil tout en tournant une page enfin écrite, sans pour autant faire des procès ou mettre quiconque en prison.<br /> Monsieur le président<br /> J’espère de tout cœur que vous metterez en avant le sacrifice de nos martyrs et celui de tout ceux qui furent victimes ainsi que les français qui ont contribué a la libération ne serai ce que par solidarité .après tout ce qui est contrats sera tout a fait logique entre deux pays réconciliés.<br /> <br /> <br /> Monsieur le président<br /> Je vous souhaite bonne chance et je demande a dieu qu’il vous accorde une meilleur santé.<br /> Et je vous dit vive l’algerie libre et vive nos martyrs.<br /> <br /> <br /> MOHAMED GARNE<br /> <br /> WWW.GARNEMOHAMED.ORG
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G
FRANCAIS PAR LE CRIME<br /> <br /> <br /> J’ACCUSE !<br /> <br /> J’accuse l’Etat français d’avoir torturé, violer et tuer des algériens et des algériennes innocents.<br /> <br /> J’accuse l’Etat français d’avoir brûlé et détruits des villages et des récoltes en Algérie.<br /> <br /> J’accuse l’Etat français d’avoir déplacé et enfermé près d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants dans des camps de concentration, et plus précisément durant l’opération Challe là ou ma mère et moi avons subit l’innomable.mais aussi parce qu’elle fût la dernière bataille franco fellagas la plus meurtrière et dévastatrice de la décolonisation.<br /> <br /> J’accuse les gouvernements successifs de 1954 à 1962 d’avoir couvert et encouragé la torture, d’avoir donné tous les pouvoirs à l’Armée pour enfermer, torturer et exécuter sans jugement des algériens.<br /> <br /> J’accuse l’Etat français d’avoir condamné à mort et exécuté des algériens dont le seul tort était de réclamer l’indépendance.<br /> <br /> J’accuse l’Etat français d’avoir permis l’assassinat de Maurice Audin, des avocats Aoudia et Boumendjel, de Larbi ben M’hidi et de tant d’autres.<br /> <br /> J’accuse l’Etat français d’avoir amnistié les tortionnaires et les criminels sans consulter ou dédommager les victimes.<br /> <br /> J’accuse l’Etat français d’avoir violé les textes de la Convention de Genève auquel il a souscrit Aussi je réclame de l’Etat français mais aussi de l’ensemble des parlementaires actuel une condamnation ferme et définitive de la politique raciste et génocidaire des gouvernements de l’époque.<br /> <br /> Je réclame la création d’une commission qui sera chargée de faire toute la lumière sur les exactions commises par l’Armée française Et qui devra recevoir les plaintes et les témoignages des victimes en vue de leurs dédommagements.<br /> <br /> Ainsi il sera levé tout soupçon sur une éventuelle complicité de nos gouvernements actuels dans la politique menée durant la guerre d’Algérie, car cette guerre et loin d’être une affaire de simples dépassements.<br /> <br /> GARNE MOHAMED 08 septembre 2006<br /> <br /> Du coté de Genève :<br /> <br /> La Convention de Genève<br /> <br /> La France a ratifié le Protocole de Genève du 17 juin 1925 concernant la prohibition d’emploi à la guerre, de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires, de Ions liquides, matières ou procédés analogues, et de moyens bactériologiques. Elle s’est, d’autre part, engagée à respecter la Convention de Genève du 12 août 1949 relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.<br /> <br /> L’article 3 de la dite Convention stipule qu’en cas de conflit armé ne présentant pas un caractère international et surgissant sur le territoire de l’une des hautes parties contractantes, chacune des parties au conflit sera tenue d’appliquer au moins les dispositions suivantes : Les personnes qui ne participent pas directement aux hostilités, y compris les membres de forces armées qui ont déposé les armes et les personnes qui ont été mises hors de combat par maladie, blessures, détention ou toute autre cause, seront en toutes circonstances traitées avec humanité, sans aucune distinction de caractère défavorable basée sur la race, la couleur, la religion ou la croyance, le sexe, la naissance ou la fortune ou tout autre critère analogue. A cet effet, sont et demeurent interdits en tout temps et tout lieu à l’égard des personnes mentionnées ci-dessus :<br /> <br /> Les atteintes portées à la vie et à l’intégrité corporelle, notamment le meurtre sous toutes ses formes, les mutilations, les traitements cruels, tortures et supplices.Les prises d’otages, les atteintes à la dignité des personnes notamment les traitements humiliants et dégradants.<br /> <br /> Les condamnations prononcées et les exécutions effectuées sans un jugement préalable, rendu par un tribunal régulièrement constitué, assorti des garanties judiciaires reconnues comme indispensables par les peuples civilisés. Les blessés et malades seront recueillis et soignés.<br /> <br /> « Un organisme humanitaire impartial, tel que le Comité International de la Croix-Rouge, Pourra offrir ses services aux parties au conflit. »<br /> <br /> Les parties au conflit s’efforceront, d’autre part, de mettre en vigueur par voie d’accords spéciaux tout ou partie des autres dispositions de la présente Convention. Un engagement identique a été pris quant à la Protection générale des prisonniers de guerre. Il est dit notamment que « les prisonniers de guerre sont au pouvoir de la Puissance ennemie, mais non des individus ou des corps de troupes qui les ont fait prisonnier. Indépendamment des responsabilités individuelles qui peuvent exister, la Puissance détentrice est responsable du traitement qui leur est appliqué » (art. 12)<br /> <br /> « Les Prisonniers de guerre doivent être traités en tout temps avec humanité. Tout acte ou omission illicite de la part de la Puissance détentrice entraînant la mort ou mettant gravement en danger la santé d’un prisonnier de guerre en son pouvoir est interdit et sera considéré comme une grave infraction à la présente Convention. En particulier, aucun prisonnier de guerre ne pourra être soumis à une mutilation physique ou à une expérience médicale ou scientifique de quelque nature que ce soit, qui ne serait pas justifiée par le traitement médical du prisonnier intéressé et qui ne serait pas dans son intérêt.<br /> <br /> Les prisonniers de guerre doivent de même être protégés en tout temps notamment contre tout acte de violence ou d’intimidation, contre les insultes et la curiosité publique. Les mesures de représailles à leur égard sont interdites (art. 13)<br /> <br /> Les prisonniers de guerre ont droit en toutes circonstances au respect de leur personne et de leur honneur » (art. 14)<br /> <br /> C’est négliger les possibilités ouvertes par les conventions de Genève du 12 août 1949. La torture y est mentionnée parmi les infractions réprimées : (articles 50 et 51 [I et II], articles 130 [III] et 147 [IV]). La compétence est universelle, tous les Etats parties assumant une obligation de « rechercher les personnes prévenues d’avoir commis ou d’avoir ordonné de commettre l’une ou l’autre de ces infractions graves » et devant les déférer à leurs propres tribunaux (art. 146). Les conventions sont bien antérieures aux faits, la France y ayant adhéré en 1951, et aucun délai de prescription n’y est mentionné. Enfin, la condition posée par la chambre criminelle de la Cour de cassation (arrêt du 26 mars 1996), à savoir que les auteurs des crimes se trouvent sur le territoire français, est notoirement remplie. Cette procédure est donc possible. Il faut seulement que des juges courageux assument de mettre en oeuvre l’obligation de juger que le gouvernement français a accepté en adhérant à ces conventions et qu’il rechigne à honorer. (MONIQUE Chemillier-Gendreau, Le Monde 2001)<br /> <br /> Les politiques savaient :<br /> <br /> « La torture, les exécutions sommaires, Guy mollet, président du Conseil, le savait ; Robert Lacoste, ministre de l’Algérie, le savait ; Max Lejeune, secrétaire d’Etat aux Forces armées, le savait ; les radicaux Bourgès-Maunoury et Félix Gaillard, présidents du Conseil en 1957 et 1958, le savaient. L’opposition le savait aussi, comme le démocrate-chrétien Georges Bidault, qui osa pourtant déclarer à la tribune de l’Assemblée qu’il fallait employer en Algérie "tous les moyens, mais seulement les moyens, que l’on pouvait enseigner aux petits enfants des écoles". Tous ces hommes, anciens résistants, perdus, dépassés. Et quand de Gaulle arrivera au pouvoir, la gangrène perdurera en dépit des efforts de l’homme qu’il nommera en Algérie, Paul Delouvrier : les images que "L’EXPRESS" publie aujourd’hui datent, il faut le rappeler, de 1959 et 1960. » « Il fallait le dire. Parce que l’essentiel était en jeu : l’âme de la France, les droits de la personne. Parce que, pour ma génération, de tels actes avaient été jusque-là, naïfs que nous étions, l’exclusivité des SS et de la Gestapo. » Jacques Duquesne. Envoyé spécial du journal « La Croix » en Algérie à la fin des années 50. (Interview dans l’Express du 30 Nov. 2000)<br /> <br /> Et la classe politique française ? La majorité de la droite politique reconnaissait en de Gaulle son "sauveur", reconstituant après 1962 un consensus politique autour de sa personne pour faire oublier son attitude en faveur de l’Algérie française. La gauche également reconsidère son histoire puisque elle avait approuvé les "pouvoirs spéciaux" en mars 1956, dispositions envoyant le contingent en Algérie. Jusqu’en 1960, la gauche française était pour "la paix en Algérie". Elle ne se prononcera pour l’indépendance que tardivement. Elle aussi reconstruira un récit mythologique lié à la question de l’indépendance de l’Algérie, peut-être pour faire oublier sa position antérieure.<br /> <br /> Mitterrand savait ! Si ce n’est par le fameux émissaire évoqué par Aussaresse, il le savait par le procureur d’Alger de l’époque qui lui envoie une lettre sans équivoque allant jusqu’à mentionner les sinistres villas où se pratiquait la torture ainsi que le centre d’internement de Beni-Messous. Jean Reliquet, a été procureur général à Alger d’octobre 1956 à octobre 1958. Nommé par François Mitterrand, ministre de la Justice dans le gouvernement de Guy Mollet. Voici des extraits de la lettre :<br /> <br /> Monsieur le Procureur général<br /> <br /> près la Cour d’appel d’Alger<br /> <br /> à Monsieur le Garde des sceaux Ministre de la Justice PARIS<br /> <br /> J’ai l’honneur de vous faire parvenir ci-joint copies de déclarations faites par les nommés xxxxxxxxxxxxxxxxxxx ; xxxxxxxxxxxxxxxxxx, détenues à la prison civile d’Alger sous l’inculpation d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État, xxxxxxxxxxxxxxxxxx, qui se plaignent d’avoir été victimes de la part de certains militaires des troupes parachutistes, et notamment xxxxxxxxxxx, du 1er RCP. Les cinq premiers des susnommés font l’objet d’un examen de la part du médecin légiste. J’ai donné personnellement connaissance des déclarations ci-jointes à M.Baret, inspecteur général, préfet d’Alger et à M. le ministre résident. ............. En saisissant moi-même les chefs locaux de l’Armée, je risquais de prendre une initiative que vous auriez jugée inopportune, si vous aviez estimé, en raison de la gravité des faits révélés, devoir transmettre vous-même le dossier à M. le ministre de la Défense nationale. Des renseignements officieux qui me sont parvenus, il résulte que les sévices infligés par certains militaires aux personnes appréhendées - sans distinction de race ni de sexe auraient été relativement fréquents. Ils sont toujours sensiblement les mêmes : application de courant électrique, supplice de l’eau, et, parfois, pendaison par les mains. Ces tortures ont en général, été infligées dans les mêmes lieux : villa des Roses, villa Sesini, à Alger, et à Maison Carrée vraisemblablement la caserne des Transmissions. Après ces sévices, les patients étaient placés dans des centres de « convalescence » : à la villa Mireille, à Alger, ou au centre d’internement de Béni- Messous, où, encore à l’hôpital. Ils étaient, ensuite, soit libérés, soit remis à la Police Judiciaire. Les fautes qui ont été commises, devront être sanctionnées, mais il sera Nécessaire de ne s’acheminer sur voie qu’avec une extrême prudence. Au moment de clore ce rapport, je reçois de la prison civile quatre plaintes de détenus qui se plaignent d’avoir subi des sévices :<br /> <br /> 1 - xxxxxxxxxxxx 2 - xxxxxxxxxxxx 3 - xxxxxxxxxxxx 4 - xxxxxxxxxxxx<br /> <br /> Mon substitut d’Alger me transmet lui-même huit plaintes ayant le même objet, et portées par :<br /> <br /> 1 - xxxxxxxxxxxx 5 - xxxxxxxxxxxx 2 - xxxxxxxxxxxx 6 - xxxxxxxxxxxx 3 - xxxxxxxxxxxx 7 - xxxxxxxxxxxx 4 - xxxxxxxxxxxx 8 - xxxxxxxxxxxx<br /> <br /> Également détenus à la prison civile d’Alger. Le Procureur général, Signé : Reliquet<br /> <br /> (Cette lettre adressée à Mitterrand a fait l’objet d’une thèse : « Justice et torture à Alger en 1957, Apports et limites d’un document » - Raphaëlle Branche et Sylvie Hénault).<br /> <br /> Jacques Chirac en Algérie.<br /> <br /> « Mais Chirac, lui, s’est mis au travail d’arrache-pied auprès du directeur général de l’agriculture et des forêts en Algérie, Jacques Pélissier, dont il a été nommé directeur de cabinet. Cet enthousiasme a d’ailleurs, selon Jacques Friedman, vite "subjugué" Pélissier. Mais il est clair que le jeune haut fonctionnaire est l’un des plus "Algérie française" de la promo. L’un des conseillers du cabinet de Delouvrier, Eric Westphal, rapporte régulièrement les exactions, les tortures, les dérapages de l’armée française. Bref, on discute tout de même de plus en plus de la crise de l’Etat colonial français. Philippe Rouvillois, lui, a été placé directement auprès de Paul Delouvrier, le délégué général du gouvernement en Algérie, à qui de Gaulle a tout spécialement demandé de se plonger dans la fournaise algérienne. L’année d’avant, un jeune stagiaire de l’ENA de la promotion précédente, Michel Rocard, un copain de Sciences-Po de Chirac justement, a rencontré lui aussi Delouvrier et, devant des photos prises le 13 mai 1958, ils ont évoqué ensemble les dangers que peut représenter pour la République un régiment de paras. Un soir, lors d’un dîner chez l’un des camarades de la promotion Vauban, Bertrand Labrusse, "une terrible engueulade" les a opposés, Joxe dénonçant la torture et prônant l’indépendance, Chirac évoquant les exactions du FLN et l’action de progrès des pieds-noirs ». Raphaëlle Bacqué et Florence Beaugé (à Souk-el-Arba et Picard-Khadra) Article du 01.03.03.<br /> <br /> La position des politiques est intrigante aujourd’hui : Repentance ? Commission d’enquête ? Tribunal pour les coupables ? Si la plupart des anciens acteurs de la guerre entre la France et l’Algérie semblent aujourd’hui admettre l’existence de la torture au long du conflit, ils sont en revanche divisés sur la question de savoir si l’on doit reconnaître ces actes comme une faute dont il faut se repentir ou comme la conséquence inévitable des combats.<br /> <br /> Marc Blachere dans l’Humanité du 7/5/2001 Jacques Chirac s’est déclaré " horrifié " par les écrits de l’ancien tortionnaire. Le chef de l’Etat a exprimé sa condamnation des " atrocités, actes de tortures, exécutions sommaires et assassinats qui ont pu être commis pendant la guerre d’Algérie " que " rien ne saurait (...) justifier ". Le président, grand maître de l’ordre de la Légion d’honneur et chef constitutionnel des armées, a demandé que soit immédiatement engagée une procédure de suspension du général Aussaresses de l’ordre national et examiné les sanctions disciplinaires militaires appropriées (à quatre-vingt-deux ans, ayant dépassé la limite d’âge de son corps, l’officier supérieur est aujourd’hui en situation de " réserve " et non de retraite). Jacques Chirac a enfin souhaité que " les historiens soient en mesure de faire rapidement toute la lumière " sur les faits évoqués. La veille, Lionel Jospin s’était lui-même exprimé. Il s’était affirmé profondément choqué des déclarations faites avec un cynisme révoltant Le premier ministre disait sa " totale condamnation morale " des exactions reconnues. En novembre 2001, répondant à l’appel lancé par douze personnalités pour une reconnaissance et une condamnation officielles de l’utilisation de la torture durant la guerre d’Algérie, le premier ministre avait soutenu l’exigence d’un " travail de vérité " mais en estimant déjà, comme Jacques Chirac vient de le dire à son tour, que cela relève de la seule responsabilité des historiens.<br /> <br /> Jean-Louis Debré, le président du groupe RPR à l’Assemblée nationale, admet volontiers que " ce n’était pas une période glorieuse " pour ajouter aussitôt : " Nous n’avons pas à rechercher aujourd’hui, quarante ans après, les responsabilités des uns et des autres ".Il n’a pas craint d’appeler à " arrêter de revisiter l’histoire".<br /> <br /> François Loncle, député PS, président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale et ancien ministre, semble assez proche de ce point de vue : " On doit approcher la vérité de la guerre d’Algérie " mais pas " le faire dans le détail ".<br /> <br /> Le secrétaire national du PCF demande " que toute possibilité d’une action en justice soit recherchée " et que " les plus hautes autorités de l’Etat décident un acte fort, solennel pour que la France aux yeux du monde condamne ce qui a été fait en son nom ".<br /> <br /> De leur côté, par les Verts, par la voix de ses députés Noël Mamère et Yves Cochet, soutiennent à leur tour la proposition d’une commission parlementaire d’enquête, déjà suggérée par le groupe communiste.<br /> <br /> Une perspective que le président de l’Assemblée Raymond Forni (PS) juge " inutile ". " On étalerait ce débat dans le temps, Ce ne serait pas une bonne chose, dit-il. La guerre d’Algérie a laissé des traces encore vives. "<br /> <br /> J.P. Chevènement (affecté dans les S.A.S. pendant la guerre d’Algérie) refuse catégoriquement toute idée de commission d’enquête.<br /> <br /> Charles Pasqua (fondateur du Service d’Action Civique, « barbouzes gaullistes ») s’oppose à tout procès ou enquête.<br /> <br /> Pour Jean-Marie Le Pen, ancien officier parachutiste, qui à l’époque avait repris du service dans la Légion étrangère, "il faut s’entendre sur la définition du mot torture". Le leader du Front National (FN) assure que l’armée française n’a pas torturé en Algérie et qu’elle s’est contentée de "procéder à des interrogatoires qui pouvaient aller jusqu’à l’imposition de douleurs physiques graduées mais sans réelles séquelles invalidantes, que le terroriste pouvait d’ailleurs faire cesser en donnant des renseignements".<br /> <br /> Décidément ! Notre classe politique aurait-elle quelque chose à se reprocher ?,où veut elle nous imposer les crimes de la 4ième et 5ième république ou tout bonnement celle des symboles des partis politique qui veulent nous faire croire qu’ils sont blanc comme neige a l’aube d’élection nécessaire a leurs survit ?.....<br /> <br /> Les aveux<br /> <br /> Mollet confia les pouvoirs de police à Alger, le 7 janvier 1957, il déclare au journal Le Monde : « Mais j’ai dit et reconnu que la torture avait été généralisée en Algérie ! Elle a été ensuite institutionnalisée avec la création du CCI [...] et des DOP [...], et institutionnaliser la torture, je pense que c’est pire que tout. »<br /> <br /> Le 23 novembre 2000, le Monde publie, en première page, sous le titre : "Torture en Algérie : l’aveu des généraux" :<br /> <br /> Dans les entretiens qu’ils accordent au quotidien français, le général Jacques Massu, 92 ans, à l’époque commandant de la 10e division parachutiste principaux chefs militaires de la bataille d’Alger en 1957 et investi des pouvoirs de police, et le général Paul Aussaresses, 82 ans, alors commandant chargé du renseignement, racontent "la torture et les exécutions sommaires". Jamais Paul Aussaresses, note le journal, n’avait été si loin dans la description du système de la torture et des exécutions sommaires. Il précise que les hauts responsables politiques de l’époque étaient "parfaitement au courant". Il confirme les chiffres cités par Paul Teitgen, alors secrétaire général chargé de la police à la préfecture d’Alger : 3’024 personnes disparues parmi 24’000 assignées à résidence. "Je lui faisais signer des assignations à résidence, ce qui permettait d’enfermer les personnes arrêtées dans des camps. En fait, on exécutait ces détenus." Il dit avoir tué lui-même 24 prisonniers algériens et ajoute : "La torture ne m’a jamais fait plaisir, mais je m’y suis résolu quand je suis arrivé à Alger. A l’époque, elle était déjà généralisée. Si c’était à refaire, ça m’emmerderait, mais je referais la même chose, car je ne crois pas qu’on puisse faire autrement [] Il m’est arrivé de capturer des types haut placés au sein du FLN et de me dire : "Celui-là est dangereux pour nous, il faut le tuer" et je l’ai fait, ou je l’ai fait faire." Massu : « Moralement, la torture est quelque chose de moche, je prendrais donc cela pour une avancée. » Le général Aussaresses n’est pas de cet avis : "On n’a pas à se repentir. Qu’on reconnaisse des faits précis et ponctuels, oui, mais en prenant garde à ne pas généraliser. Pour ma part, je ne me repens pas."<br /> <br /> Bernard Gillis, délégué national du Cercle des Combattants d’Afrique du Nord française, en soulignant que l’armée agissait "sur ordre des pouvoirs publics".<br /> <br /> wwww.GARNEMOHAMED.org
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G
monsieur sarkozy<br /> ne sait rien de l'histoire,quelle guerre a t il connut?il vous dira surement celle du kosovo ou peu etre celle d'irak, tellement c'est un bleue dans ce domaine.tellement fûté comme un renard il est sûr de ne pas parler du rwanda car il y a génocide de la partie de l'état français.mais tout celà si l'ont remarque le sujet a chaque fois qu'il parle il ne regarde que le bout de sont nez,la tête baissé et les yeux sur une feuille copier par un de ses lieutenant afin que sarkozy la colle dans les oreilles de qui veut l'entendre.<br /> monsieur va commémoré l'abolition de l'esclavagisme mais il ne sait pas que durant la colonisation française en algerie l'esclavagisme était une pratique courante et qui a durer trop bien longtemps et ces esclaves étaient blanc "madame taubira".monsieur sarkozy est fier que les crimes de la déportation juif fûrent reconnût par chirac et c'est tant mieux.mais il a oublié que les algerien ont eut le droit au four crématoire d'héliopolis de la part du prefet ashiari qui fût décoré pour l'accomplissement de ces crimes par le general de gaulle.monsieur sarkozy,les massacres , les viols ,les enfumades de femmes d'enfants et de vieillards,ça c'était rien car ce sont des vrai hommes qui l'ont accomplit puisque leurs noms sont sur les plaques de nos rues comme part exemple alexis de toqueville,le général bugeau ext.....<br /> vous dites repentance moi je dirai laisser celà a la hongrie,la pologne et l'allemagne.<br /> les deux rives ont besoin d'une réconciliation mutuelle et d'écrire la page d'histoire que ceux qui vous pousse a parler de soit disant de repentance sont ceux là même qui veulent déchiré coûte que coûte cette page afin que la france et l'algerie n'avance pas dans le progrés.<br /> tant que cette réconciliation n'aura pas eut lieu la guerre d'algerie ne sera pas terminnée.c'est finit le temps des sert toi de la richesse du voisin a coup de colonialisme.attention l'enjeu en vaut la peine de la réconciliation car que vous le vouliez où pas le deuxiéme enjeu c'est l'économie et l'eau et je doute fort que la france face le poid du bon vieux temps de l'algerie a papa.vous avez dût certainement remarquer que l'oncle sam vous a devancer sur le nucléaire en algerie en a peine 24 h.l'etat americain ont du sang sur leurs mains plus que la france ,et il savent que la réconciliation est un enjeu plein de promesse pour leur économie tout d'abord.<br /> pour une fierté qui n'a pas de sens vous mettez un frein a l'economie française et a la stabilité de l'algerie et surtout a l'épaounissement de l'afrique..................<br /> mon opignon c'est que vous risquer tout au plus avec vôtre logique ,l'effondrement de la cinquiéme république avec tout ces acteurs réunit de 1959 au jour J ,vous coulerez comme par exemple l'erika avec au lieu tout au tour une nappe de petrole se sera l'histoire caché de la cinquiéme république et de sa dictature nommée par la force du bâton démocratie.<br /> <br /> français par le crime<br /> www.garnemohamed.org
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D
La Vieme république est un regime semi presidentiel. Un executif puissant limité par un législatif. Le président nouvellement élu a eu le plus de voies en nombre de votants exprimés depuis le début de la Vieme. Il est juste et normal que l'on se soumette aux urnes sans etre classé anarchiste. Les prochaines échéances législatives puis municipales offrent de nouvelles chances aux "perdants". Il s'agit pour eux de se mobiliser légalement et non en cassant ou brulant des voitures comme le font des groupuscules non representatifs. Par ailleurs Nicolas Sarkozy a raison de dire non à la repentance : signe de faiblesse et de mediocrite. En 1938, les gens qui ont fait repentance ont conduit à la guerre!!!
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études-coloniales
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