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études-coloniales
25 février 2014

un livre de Mohamed Sifaoui sur l'histoire récente de l'Algérie

9782847366426FS

 

la Sécurité Militaire algérienne (D.R.S.)

"premier parti politique du pays"

un livre de Mohamed SIFAOUI : présentation

 

résumé de l'éditeur

En cette période de «révolutions» arabes et au moment du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, ce pays continue d’être contrôlé par des services secrets omniprésents qui suscitent fantasmes et interrogations.

Cette enquête raconte pour la première fois l’histoire tumultueuse de la Sécurité militaire algérienne, (devenue en 1990 le Département du renseignement et de la sécurité – DRS), en mettant à nu certaines de ses pratiques : liens entretenus un temps par les services algériens avec des organisations terroristes (l’ETA) et avec des milieux du grand banditisme (le gang des Lyonnais), assassinats d’opposants (Khider, Krim, etc.), implication dans l’élimination du président Mohamed Boudiaf, tué le 29 juin 1992, dans la mort des moines de Tibhirine, etc.

Tout en rappelant les crimes des islamistes, l’auteur apporte, sans manichéisme, un regard nouveau sur la guerre civile ayant ensanglanté l’Algérie durant les années 1990. Ce livre permet également de découvrir les dessous de la guerre que se livrent l’Algérie et le Maroc à propos du Sahara occidental, les détails sur l’assassinat, en 1987 à Paris, d’André Ali Mecili, un avocat franco-algérien.

Il revient sur la personnalité et le rôle des différents patrons de ces services : de Abdelhafid Boussouf, leur fondateur, à Mohamed Mediène alias Toufik, qui les dirige depuis 1990. Riche en révélations et témoignages inédits, cet ouvrage relate l’histoire des cinquante années d’une Algérie indépendante sous l’emprise d’une police politique aussi opaque qu’omniprésente, qualifiée par beaucoup d’Algériens de «premier parti politique du pays».

Résultat de plusieurs entretiens avec des responsables civils ou militaires, de rencontres avec d’anciens officiers des «services», cette enquête décrit le rôle joué par le renseignement militaire dans l’histoire du Mouvement national algérien, et sur son utilisation par les hauts gradés comme instrument de pouvoir d’un régime autocratique qui a beaucoup de mal à s’ouvrir à la démocratie.

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grandes figures de la Sécurité Militaire algérienne (D.R.S.)

 

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Abdelhafid Boussouf

 

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Kasdi Merbah

 

medienemohamed
Mohamed Mediène alias Toufik

 

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premier chapitre

Toujours est-il que le 18 octobre 1970, Krim Belkacem, membre fondateur du FLN et ancien ministre au sein du GPRA, est étranglé avec sa ceinture et sa cravate dans sa chambre d’hôtel à Francfort après avoir été chloroformé très probablement par plusieurs hommes. Cette pratique, héritée du temps des maquis et de la clandestinité, continue de permettre au régime d’estimer que les contentieux se règlent en interne, en silence et avec cette manière qu’ont les pouvoirs autoritaires et dictatoriaux, sinon mafieux, d’assainir leurs propres rangs en éliminant ceux qui furent leurs amis, camarades, complices, chefs ou subordonnés. Certains parleront de la «raison d’État», mais il est question en vérité de la «raison d’un pouvoir» dont les membres sont souvent prêts à perdre la raison lorsqu’il s’agit de garder ce même pouvoir.

Alger et Paris s’espionnent

Cette série d’assassinats politiques ne doit pas occulter le fait que la SM est employée non seulement dans le musellement de l’opposition, mais aussi dans le renseignement à même d’éclairer la politique de Houari Boumediène. Cela est d’autant plus vrai qu’à peine au pouvoir, son premier but est de nationaliser les richesses du sous-sol dont l’exploitation était assurée jusque-là par des entreprises détenues majoritairement par des firmes étrangères. De ce point de vue, la question relative à la nationalisation des hydrocarbures était devenue, dans l’esprit du chef de l’État algérien, une «véritable obsession».

En plein conflit israélo-arabe en 1967, Boumediène décide de gérer l’après-rupture des relations diplomatiques avec les États-Unis. Par solidarité avec les «pays frères» et pour se doter d’une stature populaire dans le monde arabe et auprès de la rue algérienne, il a officiellement coupé les ponts avec Washington, mais il sait par ailleurs que son pouvoir, s’il a beaucoup à gagner d’une telle position, perd énormément sur le plan économique, puisque les États-Unis subventionnaient certains produits agricoles de première nécessité importés par l’Algérie et accordaient à ce pays fraîchement indépendant un certain nombre d’aides et autres crédits notamment dans le cadre de ce qui fut appelé à l’époque le programme «Food for peace». Ces facilitations avaient permis aux Algériens de recevoir entre 1962 et 1963, en aides alimentaires, de quoi nourrir 4 millions de personnes.

Le président algérien choisit alors de faire preuve d’un extraordinaire cynisme qui l’incite à adopter un double discours et à jouer ainsi sur deux tableaux. Dans la forme, la prose présidentielle est «anti-impérialiste», sévère à l’égard de l’hégémonie américaine qui de surcroît soutient «l’ennemi sioniste». Boumediène décide, en même temps, de prendre le contrôle de plusieurs entreprises pétrolières présentes dans le sud du pays, en les mettant sous tutelle algérienne : El Paso, Mobil, Shell, Esso, etc. (...)

6028271-8990665
Mohamed Siafoui

 

9782847366426FS

 

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Commentaires
J
Ce que Mr sifaoui ne dit pas .c'est que les violences ont toujours existé avec les turcs ou les espagnols. Les français ont eu l'idée de sanctuariser les villes et les endroits miniers et agricoles. Entretemps les groupes de cavaliers (les harkis ...les vrais de la harka,La cavalerie ) décimaient les villages récalcitrants à fournir la dîme. La France utilisait les represailles en enrolant les jeunes des villages meurtris pour aller chercher les groupes de pillards.petit à petit et abdelkader aussi les groupes de harka avaient du mal à attaquer les colons et ce fut le calme jusque en 54.La guérilla apprise des révolutionnaires latins et la notion de 'décapiter un pour neutraliser 1000' commença à faire son effet.de Gaulle à juste suivi le mouvement de l'époque. Dire oui à toute communauté voulant sa liberté. La violence continua alors jusqu'à nos jours. Les gens ont juste appris à maîtriser ce qui peut être public ou rester caché.
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N
""Abdelaziz Bouteflika restera, aux yeux des Algériens, comme l’artisan du retour à la paix civile."" *Selon le journal "El WATAN"<br /> <br /> Explication "alambiquée" de l'"Historien officiel" de l'Algérie en France<br /> <br /> <br /> <br /> Cette phrase, attribuée à Benjamin Stora, spécialiste du Maghreb contemporain à l’université Paris 13, a créé un malaise parmi les amis algériens de Stora et la communauté universitaire, d’autant qu’elle intervient à la veille d’une élection présidentielle qui comporte des enjeux importants et produit d’énormes tensions depuis l’annonce de la candidature de Bouteflika à sa propre succession. L’opinion publique accueille aussi de façon mitigée cette déclaration depuis qu’elle a été reprise par la presse nationale.<br /> <br /> C’est le site du journal français Le Point, dans son édition du 4 avril dernier, qui fait parler Stora dans un article intitulé «Algérie - Présidentielle : autopsie du bilan Bouteflika».<br /> <br /> Mais l’écrivain, associé à l’ouvrage 50 ans d’indépendance : Algérie, la désillusion, a-t-il vraiment prononcé ces paroles et dans quel contexte ? Contacté par El Watan, Stora s’est dit totalement surpris par ces écrits, lui qui a appris à ses dépens la nouvelle de la part de ses amis, «choqués».«Je n’ai jamais rencontré ce journaliste du Point», nous a-t-il affirmé, catégorique. «Il m’avait téléphoné il y a 7 mois, alors que A. Bouteflika n’était pas candidat pour un 4e mandat, et j’avais discuté quelques minutes par téléphone. Il ne m’a jamais renvoyé mes propos pour validation et ne m’a jamais prévenu d’une publication pour cette semaine», poursuit-il. Désapprouvant «la méthode» utilisée par l’auteur de l’article, l’historien, né à Constantine, précise cependant que «ce journaliste du Point a certes cité plusieurs des phrases qu’il m’attribue, une seule a été reprise par un quotidien arabophone. Il s’agit donc là aussi tout simplement de désinformation».Veillant à souligner sa neutralité dictée par son statut d’universitaire non algérien, Benjamin Stora a tenu à rappeler qu’il n’est «nullement engagé dans le processus électoral en cours en <br /> <br /> Algérie».
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A
Oui il est inquiétant pour nous que les militaires et DRS au pouvoir en Algérie ne puissent s'entendre en soit conduits à reconduire la candidature de la momie Boutef ;toute mésentente peut conduire à une implosion qu'il ne faut pas souhaiter avec des Islamistes à l'affut ces événements concernent au plus haut point la France : en effet, notre pays est historiquement lié à l’Algérie et "un printemps Algérien" qui virerait en guerre civile serait désastreux et difficilement gérable pour nous certains n'ont pas intérêt à subir la fin de Kadhaffi assassiné comme un rat d'égout, ou celle de <br /> <br /> Moubarek jugé dans une cage à chien, encore moins celle de Ben Ali asséné à une<br /> <br /> résidence surveillée ;Souhaitons une transition démocratique paisible mais dans l'état actuel des choses peu probable en Algérie en souhaitant se tromper !
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R
Sifaoui critique critique mais lui et ses amis pseudos démocrates et laiques<br /> <br /> pour l'instant sont incapables de s'entendre et de se faire entendre en Algérie <br /> <br /> pour proposer une autre alternative il est inquietant pour nous que les militaires <br /> <br /> au pouvoir aussi ne pouvant s'entendre en soit conduits à reconduire la candidature de la momie Boutef qu'on devrait laisser tranquille ;toute mésentente peut conduire à une implosion qu'il ne faur pas souhaiter avec des Islamistes à l'affut ces événements concernent au plus haut point la France : en effet, notre pays est historiquement lié à l’Algérie et nombre de personnes légalement françaises possèdent la double nationalité algérienne ou de la famille toujours « au pays ». Si un conflit civil grave émergeait outre-Méditerranée, on peut sans peine imaginer que de nombreux Algériens fuiraient leur pays pour tenter de s’installer en France. Chaque année, des milliers de ressortissants algériens souhaitent entrer en France et obtenir des « papiers » français. Mais avec une déstabilisation politique, le phénomène n’irait qu’en s’intensifiant lourdement. Nous nous retrouverions alors confrontés à un véritable exode, avec une arrivée massive de réfugiés "politiques "et de clandestins opportunistes, d'islamistes infiltrés <br /> <br /> Disons le tout net, la France n’est pas en mesure d’accueillir un nouveau flux d’immigration , quand nous ne parvenons déjà pas à correctement intégrer <br /> <br /> ou assimiler ceux qui se trouvent ici. Nous avons pourtant toutes les raisons de craindre que le gouvernement ne sera pas capable de l’empêcher. Tant pour des raisons idéologiques que pratiques.a moins d'un seisme politique .<br /> <br /> Alors pour l'instant au risque de scandaliser VIVE L UNITE DE L ARMEE EN ALGERIE
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J
http://popodoran.canalblog.com/archives/2013/11/06/28371538.html <br /> <br /> <br /> <br /> CORRECTION DU LIEN PRECEDENT POUR AVOIR LA VIDEO D UNE DES DENIERES INTERVENTIONS DU PROFESSEUR LEFEUVRE
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