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études-coloniales
30 avril 2012

rapatriés et harkis : lettre ouverte à Nicolas Sarkozy

Diapositive1

 

lettre ouverte au Président de la République

Bernard COLL

 

Monsieur Nicolas SARKOZY

Le 30 avril 2012

Monsieur le Président de la République,

 

Le 14 avril 2012, suite à votre visite au camp de Harkis de Rivesaltes, dans votre allocution à Perpignan pour la remise de la Grand-Croix de la Légion d’Honneur à notre ami le général François MEYER, un juste qui a sauvé ses Harkis en n’acceptant pas d’appliquer les ordres criminels alors imposés par le gouvernement du général De Gaulle à l’armée française, vous avez reconnu la responsabilité de la France dans l’abandon des Harkis après le 19 mars 1962. Cinq ans après à votre engagement solennel du 31 mars 2007 devant plus de 200 représentants de la communauté harkie.

Un abandon qui ne pouvait conduire, comme l’avait démontré le professeur Maurice Allais dans son ouvrage L’Algérie d’Evian (L’Esprit Nouveau, juillet 1962), qu’au génocide de la population pro-française d’Algérie. Un abandon dont la conséquence dramatique avait été annoncée par le général De Gaulle  lui-même dans sa conférence de presse du 23 octobre 1958 : «Quelle hécatombe connaîtrait l’Algérie si  nous étions assez stupides et assez lâches pour l’abandonner».

maurice-allais--l-algerie-d-evian-le-referendum-et-la-resistance-algerienne

Depuis le 25 septembre 2008, onze annonces dans Le Monde et Le Figaro, financées par 42 associations et 1600 donateurs pour un budget de 100.000 euros, vous ont invité régulièrement à tenir votre engagement du 31 mars 2007. Comme nous l’avons aussi été fait lors de toutes les réunions Etat-Rapatriés jusqu’au départ précipité de M. Hubert Falco fin 2010.

S’il vous a fallu cinq années pour honorer votre engagement du 31 mars 2007, c’est parce que cette reconnaissance marque une rupture difficile dans 50 ans d’un «mensonge français» comme l’avait déjà souligné dans son ouvrage en 2003 votre conseiller Georges-Marc Benamou. Vous avez affirmé récemment dans le Figaro du 22 avril : «Tout doit être débattu, sans hypocrisie, sans esquive sans faux-fuyant. Les Français ont le droit à la vérité». Beaucoup de nos compatriotes Harkis et Pieds-noirs doutent encore de votre volonté officielle de « vérité ». Car en 1962 la «France» c’était le général De Gaulle. Pour que votre reconnaissance du 14 avril 2012 soit effective, il faudrait que  «sans hypocrisie, sans esquive et faux-fuyant» vous reconnaissiez le véritable responsable de l’abandon et du massacre des Harkis et de milliers des disparus pieds-noirs et soldats français et que la Nation l’entérine par une loi.

Par sa politique algérienne du 19 mars 1962, le général De Gaulle est responsable d’un crime d’État qui a conduit à un crime contre l’Humanité. C’est ce que nous affirmons, à la suite du professeur Maurice Allais, depuis 1990 dans les médias et récemment encore dans Le Huffington Post. Sans jamais avoir été contredit.

Quatre millions de Français rapatriés et descendants qui vont avoir à s’exprimer dans une semaine vous demandent d’affirmer cette vérité sur la responsabilité du général De Gaulle dans leur abandon le 19 mars 1962. Pour beaucoup de Français d’Algérie et leurs nombreux amis, seule la reconnaissance de cette réalité historique est susceptible de les convaincre de la sincérité de votre déclaration du 14 avril 2012. En cinq jours il vous est encore possible de rattraper cinq années perdues.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.

 

Bernard COLL - Secrétaire général de JPN
BP 4 – 91570 Bièvres

Pour l’ensemble des soutiens de la campagne «2008-2012 : Vérité et Justice pour les Français rapatriés ».

 

fr-doc-201
"le général De Gaulle est responsable d'un crime d'État"

 

 

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Commentaires
J
DUPLICITE ET COMPLICITE NE SONT PAS DES MOTS TROPS FORTS LA PREUVE L OAS d Oran à fait son devoir 5 semaines avant l'indépendance<br /> <br /> Le Massacre des Harkis était Prévisible " Directive de la Willaya V (ORANIE) <br /> <br /> Dans certaines archives ,il existe un tract significatif de l'OAS Oranie référence T 649<br /> <br /> texte d'une émission pirate du 26 Mai 1962 qui révélait une directive secrète du<br /> <br /> FLN avec un commentaire très explicite à propos du sort résérvé aux harkis après<br /> <br /> l'indépendance. Ce document de la Willaya V ( Oranie ) avait été remis par des<br /> <br /> corréspondants placés dans les services de renseignement de l' Armée qui faisaient<br /> <br /> bien leur travail même si leurs efforts n'étaient plus utilisés contre le FLN . Ces<br /> <br /> directives interceptées par l'Armée Françaises sont classifiées dans les archives<br /> <br /> à Vincennes mais on ne signale pas que l'OAS Oranie les avait fait connaitre alors<br /> <br /> qu'elles étaient tenues cachées . Donc les plus hautes autorités étaient au courant<br /> <br /> des crimes qui se préparaient et contrairement à 1941 où aucun tract de la résistance,<br /> <br /> aucune émission radio n'avaient évoqué la "solution finale" , Ce drame algérien était<br /> <br /> prévisible . <br /> <br /> Reférences : Recueil de Méssages , Directives et Commentaires de l'OAS Zone III<br /> <br /> Par Guy Pujante ex resp OAS Diffusés par voie de Tracts et émissions pirates Radio et Télévision<br /> <br /> Citation de la Directive secrète FLN "Archives inédites de la Politique Algérienne"<br /> <br /> "interceptée par l'Armée Française" et classifiée Général Maurice Faivre P137 <br /> <br /> Extrait " ces valets du régime ne trouverons le repos que dans la tombe"<br /> <br /> <br /> <br /> TEXTE DES "ACCORDS D EVIAN"ci dessous<br /> <br /> http://www.harki.net/article.php?id=27<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Déclaration des Garanties EXTRAITS<br /> <br /> 1° Nul ne peut être inquiété, recherché, poursuivi, condamné, ou faire l'objet de décision pénale, de sanction disciplinaire ou de discrimination quelconque, en raison d'actes commis en relation avec les événements politiques survenus en Algérie avant le jour de la proclamation du cessez le feu. Nul ne peut être inquiété, recherché, poursuivi, condamné, ou faire l'objet de décision pénale, de sanction disciplinaire ou de discrimination quelconque, en raison de paroles ou d'opinions en relation avec les événements politiques survenus en Algérie avant le jour du scrutin d'autodétermination.<br /> <br /> JF PAYA
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R
Pas compris c'est"La politique Algérienne du 19 Mars 62"que B Coll veut faire condamner?et donc la déclaration dite d'Evian qui ratifiée massivement par les populations Française et Algérienne devient de facto "Accords d'Evian" traité international déposé à l'ONU à la suite d'un échange de lettres entre le président de la république française et celui de l'exécutif provisoire Algérien (pas la GPRA) qui vient aussi d'etre reconnu par le Référendum du 1 er Juillet 62 ;ceci est la version politique Française; que l'on peut contester;mais c'est un autre débat<br /> <br /> Ce qui importe c'est que justement ces accords reconnus juridiquement comme tels par le gouvernement Français n'aient largement pas été <br /> <br /> respectés par la partie Algérienne et nota quant à<br /> <br /> au respect et à la sécurité des personnes ;aux amnisties réciproques prévues (respecté par la France) qui interdisait toute exaction après la fin des combats et l'Indépendance Donc De Gaulle en tant que chef de l'Etat est bien responsable<br /> <br /> de ne pas avoir fait respecter ces accords alors qu'il en avait les moyens (et matériels et juridiques)dans un sorte de délit de complicité où de non assistance en laissant se perpétrer des crimes commis sous l'autorité de l'autre partie des dits "accords"Alors que<br /> <br /> .L’Armée française était encore sur place. Elle avait les moyens et le droit d’intervenir pour faire respecter les Accords d’Evian et protéger ceux qui avaient choisi la France,et ses ressortissants ( empêcher ainsi qu’ils fussent torturés et assassinés pour leurs positions légitimes pendant le conflit où leurs appartenance ethniques après ) Elle fut sommée de rester l’arme au pied,et de ne pas rapatrier ceux qui l'avaient servit ;Rien ne peut justifier une telle attitude et ici on peut se demander si ce n'est justement pas l inaction coupable pour faire respecter le texte d'Evian (que l'on peut contester par ailleurs) qui est "le crime d'Etat"<br /> <br /> que Bernard Coll justement évoque .<br /> <br /> <br /> <br /> NB Ici il est incongru de parler des indemnisations financières prévues par Evian et que la France pouvait retrancher de ses aides et subsides versés au trésor Algérien
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