Publicité
études-coloniales
28 décembre 2010

décolonisation de l'Indochine, témoignage

L350xH490_jpg_ulmann_hd_d2a45

 

Indochine, passion persistante

Jeannette ULMANN

 

Mon livre est un témoignage et une biographie. Contrairement à des écrivains qui ont de bonnes rhétoriques, habiles et certes très renseignées et qui pourraient faire une thèse, moi c'est mon témoignage et mon vécu que je livre. 

Je narre l'histoire de ma famille qui se trouve être au début de la colonisation de l'Algérie. J'évoque l'historique empereur Ham Nghi,  ami de ma famille, exilé par la France d'Indochine en Algérie en I888, connu sous le nom de prince d'Annam à Alger. Je parle aussi de moi qui me trouve bien malgré moi à l'autre bout de la chaîne de la décolonisation cette fois de l'Indochine, avant celle de l'Algérie. Ma famille a donc vécu toute la colonisation et la décolonisation de ces pays. Que voulez vous de plus vrai, de plus historique ?

Certes, je ne parle pas de conquêtes dominatrices, de victoires héroïques. Je parle de ma vie en Indochine, de la décolonisation, après que mes aïeux aient colonisé. Ils furent "pieds-noirs en Algérie", ils devinrent "pieds-jaunes en Indochine".

Je suis une fille de la colonisation et l'une des dernières rapatriées, nommée par le gouvernement comme "Ayant-droit", après la perte de Dien Bien Phù. J'ai été reléguée dans le fameux CARI, puis CAFI nommé le camp des oubliés à Sainte-Livrade sur Lot (47).

L'Indochine, comme l'Algérie ne sont plus qu'un souvenir, un regret, une douleur toujours présente, mais à l'heure Française, il n'y avait pas lieu de dissocier ces trois territoires, puisqu'ils étaient liés par une seule identité, un concept, la France.

Je ne fais pas l'apologie  d'une période définitivement révolue, car le colonialisme sera toujours perçu comme une infamie, non seulement par les colonisés, mais aussi pour tous ceux qui pensent que chaque peuple a le droit de disposer de sa liberté et de son autonomie, au même titre que chaque individu.

Lorsque la guerre décime votre famille, les êtres qui vous sont chers,vous avez un devoir de mémoire envers eux. J'ai fait ce livre pour mes six enfants et mes 15 petits enfants qui ne savent encore pas tous l'histoire de leur origine. Et aussi pour que les lecteurs sachent que ma vie mérite d'être narrée car elle comporte tous les ingrédients d'une vie peu ordinaire.

Xûan Lan, Jeannette Ulmann

23424_370675181269_273300246269_3874015_811449_n
remise de la gerbe en hommage aux morts de la guerre d'Indochine
devant la stelle au CAFI de Sainte-Livrade sur Lot (47) ; Jeannette Ulmann est
la troisième en partant de la gauche

 

531279128

 

- retour à l'accueil

Publicité
Publicité
Commentaires
C
http://chimvie3.free.fr/82/tonycitelyautey/tony_CiteLyautey_Saigon1954_0.htm
Répondre
J
Le livre " Indochine, une passion jamais éteinte est actuellement épuisé, il ne m'en reste que quelques exemplaires que l'on peut me commander sur ma page facebook.<br /> <br /> Je reviens du Vietnam et du Cambodge, il y a quinze jours où j'ai rencontré un canadien marié avec une vietnamienne; ces derniers ont lu mon livre. Comme ils sont très intéressés par mon histoire et qu'ils sont une entreprise de vente de livres dans le monde entier, ce livre sera donc traduit en anglais et présenté à la vente dès le mois d'août prochain ainsi que " Le rêve de Jeanne,alias Thi-Tâm, une guerre en moins et 60 millions de vies épargnées" que l'on peut consulter sur jelivremonhistoire.com<br /> <br /> Cette information est dite pour que l'on sache qu'en France, il n'y a que les gens aisés qui peuvent s'exprimer en tant qu'écrivains, d'autres pays sont beaucoup plus ouverts à l'information et à l'érudition sans être attachés en premier lieu comme le sont les éditeurs français, au rapport financier à court terme. Oui, c'est triste de savoir que dans notre pays, il faut être connu ou avoir des soutiens afin d'être à son tour connu et reconnu. De ce fait beaucoup de gens talentueux écrivent dans l'ombre des ouvrages de valeur, mais n'ont pas les moyens financiers de les faire éditer, c'est navrant. Xûan Lan, Jeannette Ulmann.
Répondre
U
Avec ma participation, puisque je suis la soeur du héros du livre.Mon mari vient de terminer l'ouvrage " Le rêve de Jeanne, alias Thi-Tam, une guerre mondiale évitée et 6O millions de morts ene moins".<br /> Ce livre est visitable en ligne sur :<br /> jelivremonhistoire.com<br /> Nous n'avons pas encore pu le sortir sur papier,le prix de revient étant assez élevé et étant de patits retraités.<br /> Nous espérons trouver un éditeur qui, après avoir lu, voudra s'occuper de l'éditer, dans l'intérêt de notre histoire encore contemporaine.<br /> A l'heure ou les biographistes foisonnent, nous avons voulu sortir de cette facilité et faire un roman de ce qui est en réalité, disons à 90% la vérité de ce qui est narré. Mon livre premier, par contre "Indochine,une passion jamais éteinte" est une autobiographie et un témoignage vrai à 100%.<br /> Ma soeur, Thi-Tam n'a pas désiré s'ouvrir complètement à moi sur tout ce qu'elle a pu subir; mais à la lecture de ses souvenirs vraiment dramatiques, le lecteur pourra s'en faire à mon sens, une idée suffisente.<br /> Je désirerais attirer l'attention sur le fait que Jeanne VILMONT, ma soeur ainée, n'a jamais pu venir dans le pays dont elle est la ressortissante qui est la FRANCE. Oui, les différents gouvernements, les différents présidents n'ont jamais tenu compte de ses différentes demandes de venir en france. Beaucoup de réponses gentilles, mais jamais de suite. Pourtant, le regroupement famillial existe bien ?<br /> J'insiste sur le fait que je fus parquée comme d'autres milliers de français d'Indochine, dans le CARI, puis CAFI(Centre d'Acueil des Français d'Indochine)qui n'était ni plus ni moins qu'un ensemble de baraquements qui ressemblait plus à un bidonville tansformé en guetto puisque stictement règlementé et sans liberté.Je suis moi-même la plus jeune (74 ans) des anciennes personnes nommées les ayants-droit, maintenant entrées dans le droit commun, suite à la destruction-reconstruction de ce dernier lieu du souvenir des conséquences de la perte de l'Indochine par la dernière bataille de Dien-Bien Phu. Les gens qui liront ce livre et qui n'ont pas connu ni même entendu parler, pour les plus jeunes de l'Indochine-- comprendront ce que fût cette tragédie, huit années avant le commencement de la guerre d'Algérie, et occultée par cette dernière. Mais beaucoup de militaires du rang s'y retrouvèrent et continuèrent le combat pour l'honneur de la France, combat qui, ensuite fût perdu par la politique et non par les combattants.<br /> Tous les ans, même si depuis très longtemps je n'habite plus dans ce camp ( le camp des oubliés),par respect et fierté pour les milliers de morts en terre d'Asie, avec un représentant de l'ARAC, je présente la gerbe du souvenir devant la trop petite stelle faite faute de moyens dans le CAFI où mon père est mort et dans lequel ma pauvre mère a survécue pendant près de 50 années sans l'aide de nos dirigeants. Mais c'est une autre histoire de notre histoire.
Répondre
études-coloniales
  • Ce site édite une revue en ligne qui encourage les savoirs et les recherches consacrées à l’histoire coloniale et post-coloniale, à l'histoire des constructions mémorielles et des immigrations d’origines coloniales
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
473 abonnés
Publicité
Publicité